Comité olympique français : le départ de Brigitte Henriques, coup de tonnerre à seulement 14 mois des JO 2024

par M.G avec AFP
Publié le 25 mai 2023 à 11h02, mis à jour le 25 mai 2023 à 14h33

Source : Sujet TF1 Info

La présidente du Comité olympique français (CNOSF) Brigitte Henriques a annoncé jeudi sa démission.
Une décision qui intervient à 14 mois des JO de Paris et qui fait suite à plusieurs mois de conflits larvés au sein de l'instance.
Son départ deviendra effectif à partir du 29 juin prochain.

Nouveau coup de tonnerre dans le sport français. En ouverture de l'assemblée générale du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Brigitte Henriques a annoncé sa démission de sa fonction de présidente. Une direction qu'elle avait pourtant mainte fois écarté d'un revers de main. "Dans son propos introductif, elle a expliqué les raisons de sa décision", assure l'institution dans un communiqué, qui précise que l'intéressée a été "applaudie chaleureusement pour sa contribution, son dévouement et le travail de modernisation" qu’elle a effectué. Son départ deviendra effectif au 29 juin, a-t-elle précisé. 

Vers un apaisement en vue des JO de Paris ?

Élue en juin 2021, la dirigeante quitte donc le navire après seulement deux ans de mandat. En guerre ouverte depuis des mois avec son prédécesseur Denis Masseglia, la position de l'ancienne vice-présidente de la Fédération française de football (FFF) était devenue intenable. 

"Denis (Masseglia) l'a 'tuer', comme il l'avait fait auparavant avec d'autres femmes, c'est la victoire de l'ancien monde", a réagi dans un texto à l'AFP une source au sein de l'entourage de l'ancienne présidente. L'avocat de Brigitte Henriques, Me Arash Derambarsh, estime de son côté que sa cliente "n'a cessé d'être harcelée et diffamée durant son mandat". "Je regrette que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra n'ait jamais soutenu fermement et ouvertement ma cliente alors qu'elle était victime de violences."

Avec son retrait,  Brigitte Henriques espère mettre fin à cette crise interne, qui s'est transformé dernièrement en un véritable "feuilleton de téléréalité" (dixit Philippe Bana, le président de la Fédération française de handball) alors que les JO de Paris s'approchent à grands pas. Elle appelle d'ailleurs "l'ensemble des membres du mouvement sportif à demeurer mobilisés sur l'objectif essentiel et primordial : la pleine réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024", souligne le Comité

"Astrid Guyart, secrétaire générale du CNOSF, assurera la présidence du CNOSF dans cette période de transition et devra organiser un Conseil d'administration qui élira un(e) président(e) en son sein dans les trois mois à venir, conformément aux dispositions statutaires de l'institution", est-il indiqué. Reste désormais à voir si le Comité olympique français va désormais se "rassembler et rebondir" comme le souhaite la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. "Il n’y a pas de vainqueur aujourd’hui", a-t-elle dit mais il peut y avoir "une victoire, celle du sursaut éthique et démocratique", conclut-elle. 


M.G avec AFP

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