Débat Trump-Clinton : les "discussions de vestiaires" de Trump passent mal chez les sportifs américains

Le service des sports avec AFP
Publié le 10 octobre 2016 à 7h41
Débat Trump-Clinton : les "discussions de vestiaires" de Trump passent mal chez les sportifs américains
Source : AFP

RECADRAGE – Après avoir tenu des propos misogynes, Donald Trump a souhaité minimiser le sujet en les qualifiant de "discussions de vestiaires". L'expression utilisée par le candidat républicain à la Maison Blanche a particulièrement déplu aux sportifs américains très remontés sur Twitter.

"Je n’en suis pas fier, je me suis excusé auprès de ma famille et des Américains. Ce sont des discussions de vestiaires." En tentant de minimiser la portée de ses propos misogynes tenus en 2005 lorsqu’il décrivait, mots crus à l'appui, la façon brutale dont il approchait les femmes qu'il convoitait, Donald Trump s’est cette fois-ci attiré les foudres des sportifs américains qui ont très peu goûté à l’expression employée par le candidat républicain à la Maison Blanche.

"Je n'ai jamais entendu de propos de ce type dans un vestiaire", a écrit sur son compte Twitter CJ McCollum, joueur de l'équipe NBA des Portland Trailblazers. Jamal Crawford, basketteur des Los Angeles Clippers, s'est étonné, également sur Twitter, de la défense de Trump: "Discussions de vestiaires?", a-t-il simplement tweeté.

Ce qu'a dit Trump ne relève pas de discussions de vestiaires, cela s'appelle du harcèlement sexuel
LeVelle Moton

Jacob Tamme, un joueur de l'équipe de football américain d'Atlanta, a exhorté durant le débat Donald Trump à "arrêter de parler des discussions de vestiaires". "Ce n'est pas ce qu'on entend normalement (dans les vestiaires). Et même si cela l'était, cela ne se justifie pas", a-t-il asséné. "Je travaille dans un vestiaire tous les jours… Ce ne sont pas des discussions de vestiaires. Je tenais juste à le préciser", a indiqué le joueur de football américain Chris Conley.

L'ancien joueur de basket LeVelle Moton, désormais entraîneur de l'équipe de l'université centrale de Caroline du Nord (NCCU) est allé encore plus loin. "Je vais dans des vestiaires depuis que j'ai l'âge de cinq ans. Ce qu'a dit Trump ne relève pas de discussions de vestiaires, cela s'appelle du harcèlement sexuel", a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux. Soutien déclaré à la candidate démocrate, Hillary Clinton, l’ancienne l’ex-tenniswoman Martina Navratilova, n’a pas non plus cherché à ménager Donald Trump quand cette expression lui a été rapportée. "C’est du Trump, comme il est vraiment. Authentique. Odieux. Criminel."


Le service des sports avec AFP

Tout
TF1 Info