"Didier face à Deschamps" sur TF1 : ce que vous pouvez voir dans ce portrait intime du sélectionneur des Bleus

Publié le 11 octobre 2019 à 16h00, mis à jour le 14 octobre 2019 à 16h47
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Source : Didier face à Deschamps

CONFIDENCES - Vendredi soir, après le match Islande-France, TF1 a diffusé "Didier face à Deschamps", un documentaire réalisé par Nagui. Dans ce portrait consacré au sélectionneur des Bleus, une quarantaine d'intervenants racontent "leur" Didier Deschamps. Mis face à ces témoignages, "DD" réagit et approfondit son histoire.

Il s'est toujours fixé pour règle d'or de protéger son intimité. Dans "Didier face à Deschamps", réalisé par l'animateur Nagui, son ami de 25 ans, et diffusé sur TF1 vendredi 11 octobre (à 22h55) après Islande-France, match qualificatif pour l'Euro 2020, Didier Deschamps surprend en brisant sa carapace face caméra. Le documentaire, que LCI a pu visionner en avant-première, retrace une vie motivée par la gagne et les moments clés de la carrière du sélectionneur de l'équipe de France dans un ordre anté-chronologique, en commençant donc par la campagne triomphale des Bleus lors de la Coupe du monde 2018.

Pendant près de deux heures, "DD" réagit aux témoignages d'une quarantaine de personnalités qui l'ont accompagné depuis ses débuts au centre de formation de Nantes dans les années 1980 ou ont croisé sa route à un moment donné, comme Raynald Denoueix, Lilian Thuram ou Kylian Mbappé. Ils y esquissent le portrait du joueur, de l'entraîneur, de l'homme. Jamais indifférent, avec une liberté de ton totale, sans la langue de bois qui le caractérise parfois, l'ancien capitaine des champions du monde 98 réagit à ce qui est dit à l'écran. Il raconte sa propre version des histoires égrainées par les intervenants. 

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Il y a bien sûr ses soutiens - ses joueurs (Antoine Griezmann, Raphaël Varane, Hugo Lloris...) et ses ex-coéquipiers ou entraîneurs (Basile Boli, Bixente Lizarazu, Marcelo Lippi...) - qui racontent l'un des plus beaux palmarès du football français. Au fil des témoignages, Deschamps retrace ses premières années à Bayonne, sa formation au FC Nantes, et, avec une émotion non dissimulée, le décès de son frère Philippe, le drame de sa vie. Bien évidemment, il parle des Bleus, de ce sang bleu-blanc-rouge qui coule depuis toujours dans ses veines. "La Desch" revient sur la fin de sa carrière internationale et le discours qu'il a tenu à Roger Lemerre lors de leur étonnant aparté sur la pelouse de Rotterdam après la victoire en finale à l'Euro 2000. "L'équipe de France m'avait tout donné. Par respect pour elle, il fallait dire 'stop'", relate-t-il.

On a été d'une efficacité redoutable

Didier DESCHAMPS, en réponse aux critiques de Pierre Ménès

Dans un souci d'impartialité, la parole est aussi donnée à des contradicteurs, en premier lieu les éditorialistes Daniel Riolo et Pierre Ménès. À l'écoute de l'analyse acerbe du chroniqueur du Canal Football Club, Didier Deschamps laisse paraître son agacement. Au cœur de l'échange par écrans interposés : le niveau de jeu des Bleus à la Coupe du monde 2018. "J'ai revu trois fois la finale contre la Croatie et au bout de trois fois, j'ai toujours la même analyse : c'est un miracle ! L'équipe de France tape trois fois au but et marque quatre buts. En finale de la Coupe du monde, c'est du jamais vu !", lâche Ménès. Ce à quoi le sélectionneur des champions du monde 2018, consterné, répond après avoir ri jaune. "Quatre buts en finale, ce n'est pas arrivé, après... Bientôt, on a eu zéro occasion et on marque quatre buts", s'exaspère le champion d'Europe 1993 avec l'OM. "On est heureux de mener à la mi-temps. Mais après, on peut dire ce qu'on veut, qu'on n'était pas spectaculaire... On a été d'une efficacité redoutable."

Faire croire que c'est la vérité, j'ai beaucoup de mal

Didier DESCHAMPS, sur les accusations de racisme

Dans ce portrait intime, rien n'est éludé. Les sujets délicats qui ont émaillé sa carrière (sa relation avec Karim Benzema, les critiques d'Éric Cantona ou sa mauvaise passe sur le banc de l'OM) sont mis sur la table. Sur les soupçons de dopage à l'EPO à la Juventus, il se défend : "Il ne faut pas travestir la réalité, il y a eu une sur-médication. Il y a eu des choses réglementées. Ça ne sert à rien de salir ou plus encore de mettre le doute." Quant à l'accusation d'avoir "cédé à une partie raciste de la France", formulée par l'attaquant banni du Real Madrid, il ne pardonne pas : "Faire croire que c'est la vérité, j'ai beaucoup de mal."

Le documentaire offre aussi une plongée dans sa vie privée. On découvre Didier derrière Deschamps grâce aux témoignages de sa femme Claude, dont la parole publique se veut volontairement très rare, de son fils Dylan et de son père Pierre. On constate, vestige d'un complexe de jeunesse, qu'il est toujours obsédé par son poids au point de se monter sur la balance "trois à quatre fois" par jour. On apprend que, superstitieux, il a pour rituel de se retourner lors des matches vers celle qui partage sa vie depuis près de 35 ans. Sans voyeurisme aucun, ils donnent à voir qui est le père et mari qui se cache derrière le patron des Bleus.


Yohan ROBLIN

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