Disparition d’Emiliano Sala : les recherches sous-marines commencent, avec "des chances raisonnables" de retrouver l’avion

par Hamza HIZZIR
Publié le 2 février 2019 à 18h50

Source : JT 20h Semaine

AVANCÉES – À partir de dimanche matin, les fonds marins de la zone où l’avion transportant Emiliano Sala et David Ibbotson a disparu, seront sondés. David Mearns, le scientifique qui dirige ces nouvelles recherches, estime pouvoir localiser l’appareil "dans les trois jours".

La découverte de morceaux de sièges, appartenant "vraisemblablement" à l’avion disparu le 21 janvier avec le footballeur Emiliano Sala et le pilote David Ibbotson à son bord, sur une plage normande cette semaine, a permis d'affiner la zone de recherches. "C’est sur le nord de Hurd’s Deep que tout le monde est focalisé maintenant", a en effet indiqué, ce samedi, l’océanographe David Mearns, embauché par le clan Sala pour mener les nouvelles recherches, financées, à titre privé, grâce à la cagnotte lancée par la famille. 

Le degré de probabilité de retrouver une trace de l’avion est élevé.
David Mearns

Cette zone, de 13km² de surface, se nomme la Fosse des Casquets en français. Située au nord de Guernesey et à l'ouest des îlots anglo-normands des Casquets, dans la Manche, elle est restée dans l’histoire pour avoir servi de décharge radioactive aux soldats de la Seconde guerre mondiale (on parle tout de même de 17.274 tonnes de déchets chimiques).

C’est là que, dimanche à partir de 7h du matin (les équipes quitteront le port à 3h), les fonds marins seront sondés trois jours durant, par les deux bateaux que David Mearns a fait venir avec les fonds de la cagnotte.  Pour repérer l'avion, ils utiliseront un sonar très puissant et des engins télécommandés dernier cri pour effectuer ces recherches 24h/24.

Lors du point-presse organisé ce samedi, David Mearns, véritable spécialiste de la traque des épaves (son taux de succès est de 88% sur les 25 dernières années), a estimé avoir "des chances raisonnables" de localiser l’appareil "dans les trois jours", en sondant jusqu’à "65 mètres de profondeur". Avant de détailler : "On conduira d’abord une reconnaissance radar pour dénicher les obstacles éventuels, puis la recherche en tant que telle. Chaque bateau couvrira une partie de la zone. Le degré de probabilité de retrouver une trace de l’avion est élevé."

C’est donc une "trace" qui est recherchée, ce qui a son importance. "On sait qu’on cherche non pas un avion entier mais des débris d’un appareil sévèrement endommagé, a en effet ensuite nuancé le scientifique. La petite taille de l’avion peut aussi entraîner des complications. Et puis, si nous avions effectué ces recherches en été, notre confiance serait bien plus grande, presque au niveau d’une garantie. Là, ce n’est pas le cas. Mais au moins, la météo sera très bonne dimanche." Plus que jamais, les familles d’Emiliano Sala et David Ibbotson croisent les doigts. 


Hamza HIZZIR

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