Dupraz, coups de gueule et petites piques

par Marc MECHENOUA
Publié le 1 mars 2014 à 14h01
Dupraz, coups de gueule et petites piques

FOOTBALL - Une victoire pour sortir d’une série noire, ça fait du bien. Vendredi soir, après le succès de l’ETG face à Nantes (2-0), Pascal Dupraz n’a pas manqué de l’exprimer à sa manière, en critiquant les "mécréants", qui devraient "fermer leur gueule". Une nouvelle sortie à ajouter à la longue liste du Haut-savoyard. Florilège.

L’Angleterre a José Mourinho quand la France a Pascal Dupraz. Certes, les deux entraîneurs n’ont pas le même standing. Quand l’un joue le titre outre-Manche, l’autre lutte pour que ses célèbres conférences d’après-match aient toujours autant d’écho et ne tombent pas dans une Ligue 2 inaudible. Tout comme son équipe. Après la victoire face à Nantes (2-0), vendredi, l’entraîneur d’Evian s’est encore fait remarquer pour ses petites phrases.

> Vendredi soir Pascal Dupraz a changé de ton. Les petites piques ont laissé place à beaucoup de rage et quelques gros mots, après la victoire face à Nantes (2-0). Difficile de ne pas y voir une adresse directe au clan de l’ancien président Patrick Trottignon :

"Je suis content parce que l’espace d’un instant les mécréants vont fermer leur gueule et ça, ça me plaît. J’espère qu’ils vont encore fermer leur gueule un paquet de fois jusqu’à la fin de saison. Et qu’ils ferment leur gueule jusqu’à la fin de saison prochaine. Merci et bonne soirée".

> Grève ou pas grève, le 31 octobre, l’entraîneur de l’ETG donnait sa vision concernant la menace des présidents de Ligue 1. Il avait d’ailleurs proposé à ses dirigeants que ses joueurs aillent à la rencontre des "800 gamins" qui travaillent avec le club :

"On va trouver les subterfuges pour que nos joueurs ne fassent pas grève à cette période-là… nous avons 29 professionnels, ils iront avec leurs voitures amener des gamins les samedis et dimanches sur les stades…"

> Menés 1-0 après une première période délicate à Guingamp, les Haut-savoyards réagissent par la suite pour s’imposer à l’extérieur (2-1, le 31 octobre) :

"Quand on voit le visage offert en première période, le coach est un peintre. Les termes que j’ai employés (à la mi-temps), c’est simple, c’était : « Bougez-vous le c** ! » Ce sont des mots que chacun est capable de comprendre, qu’il soit anglophone ou sud-américain. Et j’avais demandé au préalable qu’on fasse la traduction".

> Revenir de 2-0 à 2-2 (le 23 septembre face à Montpellier) est un fait qui ravirait beaucoup d’entraîneurs. Surtout en L1. Ça ne plaît pas du tout à Pascal Dupraz qui a trouvé une solution plutôt originale pour tenter de remettre les choses en place :

"On a été en réaction alors que le football c’est de l’anticipation. Jouer seulement 30 minutes, c’est une faute professionnelle. Je vais aller voir Olivier Sorlin (le capitaine, ndlr) et je vais demander aux 18 joueurs convoqués et à mon staff de rembourser deux tiers des billets des 10 521 spectateurs".

> Les critiques d’Hubert Fournier qui ont précédé la rencontre entre Reims et Evian n’ont pas été très appréciées. Après le match nul obtenu à l’arraché par les Champenois (1-1, le 15 décembre), Pascal Dupraz le fait savoir. Sans aucune gêne :

"C’est déjà bien de se procurer autant d’occasions pour une équipe de bourricots comme la nôtre. Je n’ai pas vu tant de différence que ça entre le Barça rémois et mon équipe. J’invite tous mes collègues entraîneurs à avoir un peu plus de respect. Les gens qui donnent des leçons, à force, ça devient pénible ! Si Mourinho me donne des conseils, franchement, je les prends, mais si d’autres se permettent sans cesse de juger le jeu des autres équipes, j’ai beaucoup plus de mal."

Le manager portugais n’a pas manqué de lui répondre : "Si tu crois en toi et si tu penses que ce que tu as fait est la bonne chose, alors tu peux écouter les critiques, car parfois, les gens peuvent avoir raison dans leurs analyses. Il faut savoir vivre avec ça. Si c'est trop, si les gens dépassent les limites, fais ce que j'ai fait à Madrid: pas de presse, pas de télé. Vis juste ta vie".


Marc MECHENOUA

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