RUGBY - Après sa cuisante défaite face à la Nouvelle-Zélande, l’équipe de France de rugby est rentrée dimanche dans l’hexagone. Avec en fond, la remise en question de tout un système. Pour redorer un blason terni durant cette Coupe du monde, la Fédération pourrait s’inspirer de ce qui se fait de mieux dans les autres nations.
► Moins d’étrangers dans les clubs
Après la victoire face à la France, le sélectionneur des All Blacks, Steve Hansen tentait d’expliquer la faillite des nations de l’hémisphère nord. “Il y a tant d'étrangers qui jouent dans leurs équipes ce qui empêche les talents locaux de grandir et se développer. Cela limite le nombre de joueurs qu’ils peuvent sélectionner à haut niveau”. Ainsi, alors que les champions de France, le Stade Français, comptent dans son effectif 17 étrangers pour 36 joueurs professionnels, les Higlanders de Dunedin, vainqueurs du Super Rugby, n’ont que six rugbymen non néo-zélandais dans une équipe de 40 joueurs. Pour illustrer ses propos, Steve Hansen donne l’exemple du football en Angleterre : “Ils n’ont rien gagné depuis de nombreuses années en sélection, mais ils ont le meilleur championnat du monde. Cela ne se reflète pas au niveau de la sélection”.
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► Un calendrier aménagé
21 matchs maximum pour les équipes du Super Rugby. 26 affrontements minimum en Top 14. Si vous rajoutez également les matchs de coupe d’Europe, cela peut faire monter la balance à 40 rencontres pour certains clubs. Moins de matchs en clubs, plus de temps passé avec la sélection. “En quatre ans, Thierry Dusautoir joue l’équivalent d’une saison de plus que Richie McCaw”, explique Vincent Clerc. “Aujourd'hui, il est inadmissible d'attendre d'un joueur qu'il tienne la cadence avec son club et qu'il soit opérationnel directement en XV de France”, affirmait quant à lui Serge Betsen dans un entretien accordé à metronews. “On doit réaliser qu’au haut niveau, le rugby français doit trouver une organisation différente”, assurait de son côté Philippe Saint-André. Une réforme du Top 14 est-elle possible ? Bernard Laporte, candidat à la présidence de la Fédération française de rugby (élection en 2016), milite par exemple pour un championnat réduit à 12 clubs.
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► Mise à disposition des internationaux
En 2008, l’Angleterre a mis en place l’Elite Player Squad (EPS), un accord entre les clubs et la Fédération pour libérer les joueurs pour le XV de la Rose. En échange d’une compensation financière (110 millions de livres pour la période 2008-2016), les équipes de l’Aviva Premiership s’engagent à libérer les joueurs appelés par le sélectionneur deux semaines avant un match international et ne les faire jouer que 32 matchs par saison. Cet EPS est également mis en place pour les joueurs de l’équipe d’Angleterre des moins de 20 ans. Même si cette politique n’a pas porté ses fruits lors de cette Coupe du monde, ce système permet à la sélection de se construire sur le long terme. En France, une politique du même genre avait été mise en place en 2013 empêchant un groupe de 30 joueurs choisis par le sélectionneur à ne jouer plus de 30 matchs dans la saison.
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► Laisser le talent s’exprimer
Si la Nouvelle-Zélande et les autres nations de l’hémisphère sud brillent dans cette Coupe du monde c’est selon la presse britannique notamment dû aux consignes moins restrictives données à certains joueurs. Juan Martin Hernandez, Julian Savea, Nicolas Sanchez ou Nehe Milner-Skudder... Autant d'exemples de joueurs qui se lâchent totalement sous leur liquette nationale. Comme le souligne l'ancien All Black Zinzan Brooke dans The Telegraph : “les Néo-Zélandais ou les Australiens ne sont pas naturellement plus habiles que les joueurs nés en Angleterre ou en Ecosse. C’est juste une question de priorités”. Imposer à certains joueurs des consignes strictes les bride sur le terrain. Mais à trop laisser les talents s’exprimer individuellement dans un sport où le collectif règne, cela peut provoquer des problèmes d’organisation à l’instar des équipes comme les Fidji, les Tonga ou les Samoa. Il suffit juste de trouver le juste milieu.
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