EQUIPE DE FRANCE – Plus que quelques heures à attendre avant la grande finale qui opposera les Bleus au Portugal, dimanche soir (21h), au Stade de France. A la veille de ce rendez-vous d’une vie, comment appréhendent-ils la charge émotionnelle inhérente à un tel évènement ?
On ne sait pas vous, mais nous, on commence à manquer d’air, à sautiller sur place, à osciller en permanence entre doutes et espoirs. Dimanche, l’équipe de France jouera la finale de "son" Euro 2016 contre le Portugal et, ce samedi, chaque seconde qui passe est déjà presque une lutte. On parle en tant qu’observateur. Et on s’est donc demandé ce qui pouvait se passer dans les têtes des Bleus, à la veille d’une échéance pareille. Cela tombe bien : Hugo LLoris, Bacary Sagna et Didier Deschamps sont venus répondre à nos questions dans l’auditorium du Stade de France. Ce qui nous a permis de prendre leur température. Diagnostic : la fièvre n’est pas encore montée.
C’est plutôt bon signe pour qui se souvient comment la pression d’évoluer à domicile avait fait paniquer les joueurs face aux Albanais, aux Suisses et aux Irlandais. Risque-t-elle encore de les plomber, le jour du "match de (leur) vie", selon les termes employés par Blaise Matuidi vendredi. "Il y a toujours eu cette pression, depuis deux ans qu’on se prépare, a répondu le sélectionneur à metronews. Il y a tellement d’attente. Le match d’ouverture ressemblait déjà à une finale, même si ce n’en était pas une. Là c’est une vraie finale. Mais on a eu du temps. Il y en a eu, des matchs, depuis le 10 juin… Là, c’est le 7e. Le contexte est particulier et, avec mon staff, j’aurai évidemment à parler de cet aspect-là. Mais il n’y a pas besoin de calculer ou de se faire des films dans la tête. Il y a une finale à jouer et je suis convaincu que les joueurs seront prêts pour la jouer à fond."
Bacary Sagna : "Sincèrement, je n'ai aucune crainte"
Quelques minutes auparavant, son capitaine avait ainsi détaillé les fondements de cette assurance nouvelle : "On a pris confiance tout au long de la compétition. Entre le match d’ouverture et la demi-finale contre l’Allemagne, vous avez pu voir la différence. On va dans le bon sens parce que tout le monde y met du sien. On sent vraiment que chacun est au service du collectif. Il n’y a qu’à voir l’attitude de ceux qui n’ont pas du tout joué pendant le tournoi. Ils sont tous derrière nous, que ce soit à l’entraînement ou dans le vestiaire, par la voix. C’est cette force à l’intérieur de l’équipe qui nous permet d’avoir ce calme, cette sérénité."
La solidarité et les victoires auraient donc fini par apaiser tout ce petit monde. Au point qu’aujourd’hui, le problème intial pourrait devenir une solution. Bacary Sagna : "On a l’habitude de jouer des gros matchs, d’être exposés. Le plus important, c’est vraiment de rester concentrés, de faire ce qu’on sait faire. Et d’avancer conquérants. Sincèrement, je n’ai aucune crainte. On doit montrer qu’on est chez nous, tout simplement. On a envie de se battre pour nous, mais surtout pour tous les Français." Il fallait voir le regard fier du latéral droit en prononçant ces mots…
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Dès lors, il s’agit d’optimiser les toutes dernières heures. "Ma dernière causerie, ce ne sera que du plaisir, a assuré Didier Deschamps. Chaque causerie est un moment privilégié mais celle-là sera forcément différente. Je vais prendre le temps de l’apprécier. Ce sera le dernier moment avant de rejoindre le stade (sourire gourmand). Gagner des titres, c’est ce qu’il y a de plus difficile. Et en équipe nationale, c’est encore plus dur, parce qu’il y a les meilleurs en face. Il faut qu’on saisisse cette opportunité, sans penser à rien d’autre. C’est une chance unique, un moment exceptionnel. Il faut penser au titre qu’il y a au bout, mais ne pas trop y penser non plus. On ne va pas non plus modifier nos habitudes. L’idéal serait d’arriver le plus décontracté possible, en étant très concentré sur ce match-là. Personnellement, je ne ressens pas de stress, ni de pression, juste de l’adrénaline. J’ai de l’excitation, mais pas d’ondes négatives." Vous avez bien de la chance.
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