Euro 2016 : face aux certitudes de l’Allemagne, Deschamps fait valoir son fameux pragmatisme

Publié le 6 juillet 2016 à 18h58
Euro 2016 : face aux certitudes de l’Allemagne, Deschamps fait valoir son fameux pragmatisme

EQUIPE DE FRANCE – L’Allemagne a conservé la même ossature de groupe depuis 2006, ne le modifiant qu’à la marge pour atteindre une plénitude dans le jeu lors de la dernière Coupe du monde, remportée haut la main. Les Bleus, eux, sortent de deux ans de matchs amicaux et ont vu la moitié de leur équipe-type sauter ces six derniers mois. Alors on fait comment, jeudi, à Marseille, en demi-finales de l’Euro 2016 ?

Les grandes compétitions internationales rendent les gens amnésiques. La force de l’événement prend le pas sur tout le reste et l’Euro 2016 n’échappe pas à la règle. Une victoire 5-2 face à l’Islande en quarts de finale, et voilà que chacun se prend à rêver de faire tomber la grande Allemagne, jeudi à Marseille, en demi-finale.

Les ambitions offensives de Deschamps

Oubliés l’élimination face au même adversaire en 2014, les deux ans de matchs amicaux sans conclusion à en tirer, les affaires et les forfaits en cascade. Du passé aussi, les frayeurs en défense, et même les victoires laborieuses de cet Euro, contre les Roumains, les Albanais, les Irlandais… Il n'empêche : si la Mannschaft peut apparaître moins forte qu’il y a deux ans, elle s’appuie, elle, sur une véritable identité de jeu, développée par un groupe qui se connaît depuis 2006.

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Et les Bleus ? Contre cet adversaire, quelles certitudes ont-ils à faire valoir  ? "Dans le football, elles sont balayées du jour au lendemain, a répondu Didier Deschamps à metronews ce mercredi, dans la salle de presse du stade Vélodrome. J’ai des convictions, des idées, et je vais au bout de ces idées. Mais je suis capable de changer si j’estime que ce n’est pas la bonne solution. Après, c’est sûr qu’on ne peut pas lutter contre cette équipe allemande au niveau du vécu, de l’expérience du haut niveau, du nombre de sélections. OK. Mais on est là. Et on va jouer le coup à fond, avec nos qualités, en sachant qu’on doit aussi tenir compte de la force de l’adversaire. Je ne veux pas qu’on joue ce match-là en pensant uniquement à défendre."

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L’Allemagne, sous le commandement de Joachim Löw, a émergé comme un nouveau modèle de jeu offensif, en mettant à sa sauce le football total des années 1970. La France, elle, n’a jamais vraiment fait le deuil de l’âge d’or de 1998/2000, quand sa solidité défensive la faisait régner sur le monde. On a donc ensuite demandé à Didier Deschamps comment il définirait le style de jeu de son équipe. Sa réponse vaut de l’or : "Si on est là, c’est qu’on doit quand même avoir quelques qualités. C’est vrai qu’on prend ces deux buts en 2e période contre l’Islande, qui sont certainement dus à un relâchement collectif. Mais on a aujourd’hui une force offensive qui permet de marquer des buts et de se procurer des occasions, avec des joueurs aux profils différents. Ça fait un petit moment. On est capable de mettre tous nos adversaires en danger. C’est très intéressant pour moi."

"Des joueurs présents au Brésil ont franchi des paliers"

Si on essaye de comprendre, son style de jeu, c’est de gagner. Rien d’autre. Concernant la force collective dont il parle, son capitaine, Hugo Lloris, qui l’a précédé sur l’estrade, a dit ceci : "Il y a des leçons à retenir des défaites, mais des victoires également. Toute l’expérience de la Coupe du monde, au-delà du quart de finale face à l’Allemagne, nous a permis de grandir. C’était une très bonne expérience, à la fois sur le plan humain et sur celui de jeu. Malheureusement, on est tombés sur une équipe plus forte, qui a eu la réussite au bout. Mais je trouve que notre équipe a évolué. Elle a pris de l’expérience. Des joueurs présents au Brésil ont franchi des paliers dans leur club et en équipe de France. Tout ça va dans le bon sens. Maintenant, la seule réalité, c’est le terrain et demain (jeudi) on en saura un peu plus sur nous." Vivement !


La rédaction de TF1info

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