Belgique-Italie : Witsel, l’incontournable métronome des "Diables Rouges"

Publié le 30 juin 2021 à 17h32

Source : Sujet TF1 Info

PORTRAIT - Revenu en cours de compétition d'une grave blessure au tendon d'Achille, Axel Witsel a repris sa place au centre du système de Roberto Martinez. Un atout précieux au moment d'entamer la dernière ligne droite contre l'Italie.

Un roc. Une force tranquille. Avec sa touffe de cheveux reconnaissable entre mille, Axel Witsel passe rarement inaperçu sur un terrain. Physique, doté d'un gros volume de jeu et d'une belle capacité de distribution, le joueur du Borussia Dortmund a tout du milieu de terrain moderne. Du haut de ses 113 capes, il est l'un des principaux baromètres d'une équipe débordante d'ambition. Celui que ses coéquipiers surnomment "Chaloupe" est l'assurance sécurité du 11 belge. "Je suis là pour ramener de la sérénité, un peu plus de calme", a d'ailleurs déclaré à la RTBF le principal intéressé après la courte victoire contre le Danemark (1-2). "On est plusieurs à pouvoir jouer en ‘6’, mais j’ai un profil un peu atypique", renchérit-il faisant référence à son énorme couverture de terrain et à son excellent jeu court. 

"C'est un joueur qui se sélectionne lui-même"

Le milieu belge a pourtant failli ne pas disputer cet Euro, la faute à une vilaine blessure au tendon d'Achille contractée en janvier dernier. Peu nombreux étaient alors ceux qui croyaient à un retour aussi rapide. Engagé dans une impitoyable course contre la montre, il est finalement arrivé (à temps) au  terme d'une rééducation menée tambour battant. Encore un peu juste en préparation, il a toutefois bénéficié de la confiance de son sélectionneur qui n'a pas hésité à l'intégrer dans le "groupe des 26". "Axel n'est pas un joueur que l'on sélectionne, c'est un joueur qui se sélectionne lui-même par ce qu'il apporte à l'équipe nationale et par son expérience, il n'y a pas d'autre Witsel", avait déclaré Roberto Martinez dans un entretien à Sporza en mai dernier. 

Pari plus que gagnant pour le technicien. Dès le deuxième match contre le Danemark, le milieu a effectué son retour sur les terrains. Une entrée en jeu remarquée et impressionnante après 159 jours sans le moindre match officiel. Une réelle source de satisfaction pour son entraîneur : "C'est incroyable, il a pu imprimer un rythme au match. Il n'a jamais semblé avoir été éloigné du haut niveau si longtemps"

Montée en puissance

Aligné d'entrée contre la Finlande, l'ancien du Tianjin Quanjian FC en a profité pour retrouver du rythme et se fendre d'une très grosse prestation. Aucune perte de balle, 96% de passes réussies et une grosse activité dans l'entrejeu : le joueur de 32 ans n'a pas tardé à retrouver ses standards. Il a même ponctué sa partition de trois passes clés. 

Axel Witsel au combat lors de la difficile victoire contre le Portugal (1-0).
Axel Witsel au combat lors de la difficile victoire contre le Portugal (1-0). - THANASSIS STAVRAKIS / POOL / AFP

Première rampe de lancement de son équipe, Witsel a un peu plus peiné - à l'image de tous ses coéquipiers - contre le Portugal. Cantonné à un rôle plus ingrat, il n'a malgré tout pas ménagé ses efforts. Toujours aussi propre (96% de passes réussies, encore et 0 balle perdue) et bien placé, il a également effectué trois dégagements. Le milieu n'est certainement pas étranger au succès étriqué de sélection contre les champions d'Europe en titre portugais. 

Le rapide retour au plus haut niveau d'Axel Witsel constitue une excellente nouvelle pour les "Diables Rouges" plombés par les blessures d'Eden Hazard mais aussi (et surtout) Kevin De Bruyne. Se dresse désormais un nouveau défi pour le Martiniquais d'origine : l'Italie et son impressionnant milieu. 


Maxence GEVIN

Tout
TF1 Info