ZOOM - Avant même le choc en demi-finale face à l'Espagne, le milieu de terrain de la Squadra azzurra a fait des merveilles. À tel point que, de l'autre côté des Alpes, son nom revient pour la plus grande distinction individuelle du football.
En cas de victoire à l'Euro, certains en font déjà en Italie un candidat possible au Ballon d'Or. Après les éliminations de N'Golo Kanté ou Kevin De Bruyne, le milieu de terrain de Chelsea fait un lauréat légitime pour ce trophée qui vient récompenser la prestation individuelle. "Cette Italie peut le faire gagner", titrait ainsi la Gazzetta dello Sport, en faisant l'éloge du "cerveau" de l'équipe italienne et convoquant l'exemple de Cannavaro, le défenseur central azzurro, sacré Ballon d'or en 2006. "Difficile que ce prix aille toutefois à un joueur qui ne soit pas attaquant ou milieu offensif... Même Iniesta, qui le méritait, a été victime de la concurrence de Messi", soulignait toutefois dimanche le quotidien sportif transalpin.
Mais l'engouement autour de l'Italo-brésilien, de l'autre côté des Alpes, est fort : au musée du calcio de Coverciano, des tifosis sont venus en nombre de tout le pays, mais aussi de l'étranger, pour admirer - entre autres - le maillot du n°8 de la Nazionale. "C'est une première historique pour le musée, qui n'avait pas accueilli autant de monde que ce week-end", raconte Il Corriere dello Sport.
Avec Jorginho, tout semble simple
Marco Verratti
Artisan essentiel du sacre en Ligue des champions des "Blues" cette saison, "Giorgio" est indispensable à la formation enthousiasmante assemblée par Roberto Mancini. Un chiffre pour résumer l'influence du natif de Imbituba (Brésil) : contre la Belgique, en quarts de finale, il a réussi 74 de ses 75 passes ! Dans cet Euro, le joueur qui a obtenu la nationalité italienne en 2012 est le 3e qui a le plus cavalé (57.7 km). "Avec Jorginho, tout semble simple. Il est indispensable à cette équipe, intouchable", loue à son sujet Marco Verratti, son compère du milieu transalpin.
Le "cerveau", le Professeur, "Radio Giorgio"...
Face à l'Autriche, en huitièmes de finale, c'est lui qui a remis l'équipe dans le sens de la marche : "Le match se déroulait d'une certaine manière contre une équipe bien organisée. J'ai vu que nous devenions nerveux parce que ça ne se passait pas comme nous le voulions et j'ai donc essayé d'aider mes coéquipiers à ne pas perdre la tête", explique simplement celui qui, à force de faire entendre sa voix, a gagné le surnom de "Radio Giorgio".
"Petit, il jouait comme il joue aujourd'hui. Il a une grande qualité : avant que n'arrive la balle, il sait déjà où orienter le jeu. Pas besoin de toucher le ballon plus d'une fois ou deux. Il joue avec la tête haute", se souvient auprès de l'AFP l'ex-joueur et ex-directeur sportif du Hellas Vérone Mauro Gibellini, qui l'avait repéré quand il n'avait que 12 ans dans l'État de Santa Catarina.
"'Jorgi", c'est notre stratège, le gars qui nous aide à construire et qui prend les bonnes décisions. Il nous permet d'évacuer la pression", admire également Thomas Tuchel, son coach à Chelsea, en avril dernier. Si Jorginho venait à ne pas recevoir le Ballon d'or, le trophée pourrait couronner un autre joueur du club de l'Ouest de Londres : Chelsea est le seul club assuré d'avoir dans ses rangs au moins un joueur vainqueur de l'Euro. L'Angleterre compte en effet trois "Blues" (Ben Chilwell, Reece James et Mason Mount) dans son effectif, l’Italie deux (Emerson, Jorginho), tandis que César Azpilicueta porte les couleurs de l'Espagne et Andreas Christensen celles du Danemark.
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