IMMERSION - Maintenu en Russie malgré la flambée de Covid-19 provoquée par le variant Delta, le quart de finale entre la Suisse et l'Espagne (vendredi à 18h sur TF1) inquiète les autorités. Sur place, la vie semble pourtant plutôt normale.
Reporté d'un an en raison de la pandémie de Covid-19, l'Euro n'échappe pas totalement à la crise sanitaire. Ces derniers jours, deux villes figurent particulièrement dans le viseur des autorités en raison d'une augmentation des contaminations provoquées par le variant Delta : Londres, où se tiendra le dernier carré et la finale, et Saint-Pétersbourg, où Suisses et Espagnols doivent s'affronter ce vendredi (à 18h sur TF1). L'Organisation mondiale de la santé a même appelé ce jeudi à un meilleur suivi des spectateurs pour cette fin de compétition.
Pourtant, dans la ville impériale russe, à la veille de la rencontre, on semble loin de l'affolement. "Nous sommes déjà allés manger à l'extérieur, et la vie paraît normale", raconte à LCI David Lemos, journaliste et commentateur de l'équipe de Suisse pour la RTS, arrivé sur place mercredi soir, deux jours après la qualification de la Nati face aux Bleus. "Il y a beaucoup de locaux en terrasses et la population porte des masques à l'intérieur."
"Beaucoup de Suisses ont envie de vivre ce match historique"
Les indicateurs de l'épidémie sont pourtant dans le rouge dans le pays. Selon les dernières données, 672 décès dus au Covid ont été enregistrés lors des dernières 24 heures, un record, dont 115 à Saint-Pétersbourg. Plus de 21.000 nouveaux tests positifs ont aussi été recensés, pendant que la campagne vaccinale bat de l'aile. La ville hôte de l'Euro n'est pas épargnée : quelque 300 supporters finlandais rentrés après avoir assisté à un match à la Gazprom Arena, le stade de Saint-Pétersbourg, ont été testés positifs.
Pas de quoi refroidir les supporters helvètes, bien décidés à suivre leur équipe pour son premier quart de finale lors d'un Euro. "Beaucoup de Suisses ont envie de vivre ce match historique", note David Lemos. "Le ministre de la Santé, Alain Berset, ne recommande de voyager à Saint-Pétersbourg qu'en cas de pleine vaccination, en sachant qu'il n'y aura pas de quarantaine au retour pour les supporters. Et en Suisse, le taux de vaccination est bon."
Pour encourager les hommes de Vladimir Petković, de nombreux fans devraient donc faire le déplacement. "Des vols charters de supporters sont prévus", affirme David Lemos. Ils devront répondre aux exigences sanitaires. "Avant de nous envoler depuis la Roumanie (où s'est déroulée la rencontre face à l'équipe de France, ndlr), nous devions réaliser un test, mais personne ne me l'a demandé à l'aéroport", raconte le journaliste de la RTS. "Désormais, à l'hôtel, on nous prend la température à l'entrée."
À la Gazprom Arena, ce stade de 68.000 places limité à 50% de sa capacité, rien ne devrait dépayser les suiveurs des autres enceintes du tournoi. "Chaque jour, lorsque nous nous rendons dans un stade de cet Euro, nous devons remplir en ligne un bref questionnaire dans lequel nous assurons que nous ne souffrons pas de symptômes", poursuit-il. "Pour le moment, je ne sens pas de différences avec les autres stades."
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