Les Bleus éliminés de l'Euro

France-Suisse : ces 60 minutes qui plombent les Bleus

Publié le 29 juin 2021 à 12h00
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Source : Le mag de l’Euro

TACTIQUE - Dans ce huitième de finale, l'équipe de France a mal négocié son entame de match, lundi soir à Bucarest (Roumanie). Mais face aux Suisses, les Bleus ne sont pas parvenus à dérouler le schéma en "3-5-2", mis en place pour la première fois dans cet Euro.

La tête à l'envers. Durant les 45 premières minutes d'un huitième de finale qu'on pensait largement à sa portée, l'équipe de France était méconnaissable, lundi 28 juin, face à la Suisse. Assommés dès le premier quart d'heure de jeu après une tête de Seferovic, au-dessus d'une défense à la peine, les Bleus ont passé la première mi-temps à chercher les solutions face à des Helvètes en pleine confiance. Et à ne pas les trouver. 

Empruntés, sans repères sur la pelouse de la National Arena de Bucarest, les champions du monde en titre ont subi l'engagement imprimé par les hommes de Vladimir Petković. Les Français étaient pourtant prévenus : cette Nati allait jouer... sans aucune retenue, fidèle à ce que rêve pour elle son sélectionneur.  

Il faut bien reconnaître que le "3-5-2", imaginé par Didier Deschamps après les blessures en série de ses latéraux gauche,  n'avait pas la tenue qu'il fallait pour rassurer les Tricolores. Ce devait n'être qu'une question d'adaptation et la France avait la qualité pour le faire, imaginait Raphaël Varane avant le coup d'envoi. Le coup tactique avait déjà fonctionné, à deux reprises, et s'était soldé par des victoires : le 5 septembre 2020, en Suède (0-1) puis, trois jours plus tard, contre la Croatie (4-2). Mais l'échec fut total, tant à la perte du ballon que sur le choix du nouvel entrant, Clément Lenglet, qui n'avait plus joué la moindre minute depuis le 16 mai avec Barcelone et s'est montré totalement passif sur l'ouverture du score. Sur le terrain, en plus de ne pas s'être adaptés, il a manqué de la fraîcheur physique à nos "Europe-trotteurs". Une aubaine pour des Suisses, devant au score et bien décidés à creuser l'écart. 

60 minutes de galère

À la pause, Deschamps a revu les plans et remis tout son petit monde dans le bon ordre. Mais si les débats se sont rééquilibrés, l'horizon a même bien failli s'obscurcir encore davantage. Quand l'arbitre argentin, M. Rapallini, a accordé un penalty après une grossière faute de Pavard sur Zuber. La main ferme, Lloris a sauvé la patrie (63e), redonnant à ses coéquipiers le second souffle qui, justement, leur manquait. 

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Cinq minutes de folie s'en sont suivies. Grâce à Benzema (57e, 59e), les Bleus ont égalisé, puis pris l'avantage, Pogba signant, d'une sublime frappe (75e), la reprise en main de l'équipe... Mais c'était sans compter la débauche d'énergie. C'était sans compter la force de caractère de ces Suisses, qui ont réussi à revenir (par Seferovic puis Gavranovic) avant de pousser les Bleus jusque dans les derniers retranchements. Au mental, ils ont fait craquer des Français qui croyaient pourtant avoir fait le plus dur en effaçant cette entame de match pénible qu'on préfèrera oublier. Mais c'est d'abord à cause d'elle que les Bleus, déjà exténués par ses déplacements à Munich et à Budapest durant le 1er tour et opposés à des Helvètes plus "frais" de trois jours, ne sont pas parvenus à trouver les ressources indispensables pour se sortir d'une prolongation et d'une séance de tirs au but.  


Emmanuel BOUSQUET

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