HANDBALL - Les 11es Championnats d'Europe de handball débutent dimanche au Danemark, avec une hiérarchie chamboulée depuis les derniers Jeux Olympiques. La France, amputée de plusieurs de ses forces vives, ne sera qu'outsider derrière des nations comme le Danemark, la Croatie ou l'Espagne.
''On essaie à chaque fois de gagner la compétition en cours en préparant celles à venir.'' En disant ça, le sélectionneur de l'équipe de France Claude Onesta a conscience d'avoir tout dit et rien dit à la fois. Amputés de plusieurs de leurs meilleurs joueurs (Bertrand Gille et Barachet blessés), confrontés à un renouvellement de génération (Dinart, Karaboué, Guillaume Gille et Detrez ont pris leur retraite internationale) et avec deux convalescences à gérer , les Bleus vont viser le plus haut possible tout en préparant les Jeux Olympiques de Rio.
Depuis le triomphe olympique de Londres, le deuxième en quatre ans, l'équipe de France a bien changé, en témoigne sa défaite en quart de finale du Mondial espagnol en 2013. Depuis, ''on essaie de construire'', explique Claude Onesta, qui l'avoue : ''si l'on ne peut pas remporter la compétition, on préparera la suite''. Avec une première poule de 4 (avec la Russie, la Pologne et la Serbie) où les trois premiers sont qualifiés, puis une deuxième phase de poule où elle croisera la Croatie et la Suède, la France aura le temps de se jauger. Elle devra finir dans les deux premiers de cette seconde poule pour voir le dernier carré.
Onesta : ''On peut battre les meilleurs sans que ce soit un exploit''
''Certaines équipes sont mieux installées que nous pour cet Euro, juge le sélectionneur français. Nous entrons dans une phase de transformation alors que le Danemark, par exemple, arrive à maturité après quatre ans de progression.'' Et surtout un statut de champions d'Europe en titre, alors que les Français s'étaient effondrés en Serbie en 2012 (11e). A domicile, les coéquipiers du Parisien Mikkel Hansen seront favoris.
''L'Espagne pourrait aussi avoir ce statut sans ses blessés'', reprend Onesta. Championne du monde en titre, la sélection ibérique devra en effet se priver de son gardien titulaire, Arpad Sterbik (meilleur joueur du monde en 2005), mais dispose d'assez de talent pour jouer les premiers rôles. ''La Croatie aussi'', poursuit le coach des Experts. ''La France est dans le lot des équipes capables du meilleur mais encore trop hésitantes, termine-t-il. Mais on peut battre les meilleurs sans que ce soit un exploit.'' Comme la Pologne et la Serbie, que les coéquipiers de Daniel Narcisse affronteront au premier tour.