Le rapport provisoire de la mission d'audit sur la FFF, auquel TF1 a eu accès, estime que le président Noël Le Graët "n'a plus la légitimité nécessaire pour administrer" la FFF.En cause notamment, "son comportement envers les femmes".
L'étau se resserre sur Noël Le Graët. Le président de la Fédération française de football "n'a plus la légitimité nécessaire pour administrer" l'instance compte tenu notamment "de son comportement envers les femmes", selon le rapport provisoire de la mission d'audit dont les détails ont émergé ce lundi.
"La mission considère que, compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF, Noël Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français", peut-on lire. Ce rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), diligenté par le ministère des Sports à l'automne dernier, constate par ailleurs que la politique de l'instance à propos des violences sexistes et sexuelles n'est "ni efficace ni efficiente".
"Le couple président - directrice générale a atteint ses limites"
Mis en retrait depuis le 11 janvier, Noël Le Graët (81 ans) n'est pas épargné par ce pré-rapport. Son attitude vis-à-vis des femmes "peut être qualifié au minimum de sexiste", estiment les inspecteurs. La mission a par ailleurs recueilli des témoignages relatifs à des agissements du dirigeant breton "susceptibles de recevoir une qualification pénale".
Mise à pied à titre conservatoire le 11 janvier, la directrice générale de la FFF, Florence Hardouin, est également visée par les inspecteurs de l'IGESR pour son management qui, écrivent-ils, "peut être qualifié de brutal", mais pas de "harcelant". Ses relations avec Le Graët sont qualifiées de "toxiques" : "Le couple président - directrice générale a atteint ses limites", estiment les auditeurs de l'IGESR, évoquant des "logiques claniques" de management et une "vision très auto-centrée du pouvoir".
La mission, qui propose 18 recommandations à la FFF, épingle aussi la politique de l'instance en matière de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, qui "n'est pas une priorité déployée rationnellement par la FFF dans les territoires", selon elle.
La FFF "ne communiquera ses propres conclusions et décisions après la remise de l'audit définitif diligenté par le ministère des Sports", a réagi l'instance dans un communiqué. Les dirigeants ont jusqu'au 13 février pour prendre connaissance de ces conclusions et y répondre, avant publication du rapport définitif et contradictoire.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info