Au cours d'un comité exécutif exceptionnel ce mardi, Noël Le Graët a présenté sa démission.Après 11 ans à la tête du football français, le Breton n'est donc officiellement plus le président de la FFF.Philippe Diallo reprend le flambeau.
Une réunion décisive. Sous pression et lâché par la plupart de ses soutiens, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a annoncé, ce mardi 28 février, sa démission lors d'un comité exécutif de la "Triple F". Elle a été acceptée par les autres membres du Comex. Autour de la table, nombre d'entre eux lui ont rendu "un hommage", indique l'AFP.
Ce départ - le second parmi les membres du Comex après la démission, lundi, de Jamel Sandjak, président de la Ligue de Paris-Île-de-France - ouvre la voie au maintien de Philippe Diallo en tant que président intérimaire de la FFF. Il devrait rester en poste "jusqu’au 10 juin 2023, date de la prochaine assemblée fédérale", a annoncé l'instance dans un communiqué. Plusieurs sources internes ont même indiqué à l'AFP qu'il pourrait prolonger son bail au-delà de cette date.
Point final après 11 ans à la tête du football français
La fin anticipée du chapitre Noël Le Graët, en retrait depuis janvier dernier, marque la fin d'une ère. L'ancien maire de Guingamp était à la tête du football français depuis 2011. Son quatrième mandat devait s'achever en 2024. Le dirigeant de 81 ans n'aura toutefois pas résisté aux derniers mois de turbulences, marqués par des accusations de harcèlement, une mission d'audit accablante de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), et plusieurs sorties médiatiques controversées.
Dans son communiqué, la fédération n'a, néanmoins, pas manqué de défendre son bilan. "La FFF tient à saluer le bilan sportif et économique remarquable de Noël Le Graët. Depuis le 18 juin 2011, date de son élection, les sélections masculines et féminines ont remporté 11 titres et disputé 6 finales de tournois internationaux", se félicite-t-elle. "Ces excellents résultats s’expliquent notamment par une politique ambitieuse en matière de formation, [...] aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures du monde", ajoute-t-elle. "La FFF est une institution solide qui a su traverser la crise sanitaire et présente à ce jour 56 M€ de fonds propres", note-t-elle, pour ce qui est du volet économique.
Par ailleurs, l'organisation qui chapeaute le football français remarque que les conclusions de l'audit diligenté par le ministère des Sports ne font "état d’aucune défaillance systémique, ni d’aucun manquement à ses missions régaliennes". La FFF "constate que ce rapport se base moins sur des faits objectifs que des appréciations qui ont parfois conduit à un dénigrement disproportionné de l’instance", dénonce-t-elle. En outre, la "triple F" "regrette le défaut de réelle procédure contradictoire et l’absence de prise en compte des nombreuses observations formulées". "La FFF tient donc à réaffirmer son engagement fort contre les violences sexistes et sexuelles" et va "poursuivre les travaux de réforme de sa gouvernance", conclut-elle.
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