Euro : les journaux italiens exultent, la presse anglaise verse des "larmes pour ses héros"

Publié le 12 juillet 2021 à 9h42, mis à jour le 12 juillet 2021 à 11h01

Source : TF1 Info

REVUE DE PRESSE - Au lendemain de la finale de l'Euro, la presse italienne célèbre le triomphe de son équipe, sur le toit de l'Europe, tandis que les Anglais pleurent, si près du but.

La joie est aussi immense que la victoire fut jusqu'au bout, incertaine. À l'issue d'une séance de tirs aux buts insoutenable, le gardien Gianluigi Donnarumma a ouvert à l'Italie le chemin vers le triomphe en stoppant deux penalties. La presse exulte, célébrant le retour des Azzuri sur le toit de l'Europe, après un premier titre de l'Euro, remporté en 1968 à Rome.

"L'Europa siamo noi" (Nous sommes l'Europe) titrent les quotidiens de presse nationale Il Messagero et La Stampa, tandis que La Republicca affirme "L'Europa è nostra" (L'Europe est à nous) ou qu'Il Mattino fête "La regina d'Europa" (La reine de l'Europe). Les quotidiens célèbrent donc la victoire de la Nazionale, mais aussi celle de tout un pays qui était dans la rue toute la nuit pour fêter cet exploit. La Gazzette dello Sport, elle, barre sa Une avec un "C'est trop beau", simple et efficace.

La Renaissance italienne

Car c'est une véritable renaissance que les Azzurri consacrent. Le quotidien Il Tempo ne manque pas de le rappeler en mettant en une "La storia siamo noi" (Nous sommes l'histoire). Le public italien avait été traumatisé en novembre 2017, suite à sa défaite contre la Suède, empêchant sa participation à la Coupe du monde 2018. Une première depuis 1958. 

Les Italiens triomphent donc, avec partout, des photos de la Squadra azzura qui soulève le trophée Henri Delaunay pour la deuxième fois de son histoire. Au lendemain de cette consécration européenne, les joueurs vont pouvoir se reposer avant de rencontrer le président de la République italienne Sergio Matarella et le président du Conseil Mario Draghi en fin de journée.

Le crève-cœur anglais

L'allégresse italienne contraste forcément avec les larmes anglaises. The i ou The Daily Telegraph parlent d'un "Heartbreak" (Crève-cœur), tandis que The Guardian rappelle à quel point Les Three Lions étaient proches de la victoire. L'Angleterre a cru à la consécration pendant une heure en ouvrant le score dès la deuxième minute de jeu.

Mais "It just wasn't to be" (Ça n'était juste pas écrit) constate The Journal tandis que The Telegraph prévient "This is going to hurt" (Cela va faire mal). Certains journaux célèbrent malgré tout le chemin parcouru. The Independant titre "Tears for heros"(Des larmes pour les héros) tandis que Metro rappelle : "Lions did us proud" (Les Lions nous ont rendu fiers).

Mais l'équipe anglaise se heurte à nouveau à l'épreuve des tirs au but, une véritable malédiction pour The Times ou encore The Daily Telegraph. L'Angleterre n'a pas remporté de titre depuis son Mondial en 1966 et avait notamment perdu face à l'Allemagne lors de la demi-finale de l'Euro 1996 sur une séance de tirs au but.

Le tireur malheureux n'était alors que l'actuel sélectionneur de l'équipe britannique, Gareth Southgate. Sa photo fait d'ailleurs la une de la plupart des titres britanniques. Dans ses bras, il tente de consoler le jeune joueur de 17 ans, Bukayo Saka, auteur d'un tir au but raté qui a précipité la chute des espoirs anglais. Une nouvelle désillusion pour les Three Lions et pour tout son public, qui avait pourtant répondu présent lors de cette finale qui se jouait à Londres. Mais cette année encore, "Football is not coming home".


Aurélie LOEK

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