La majorité des championnes du monde espagnoles ont été appelées en sélection, lundi 18 septembre, en dépit de leur refus de jouer.Dans un communiqué, ces dernières ont réaffirmé leur position, indiquant qu'elles ne souhaitaient pas joindre le rassemblement.Non convoquée, Jennifer Hermoso, qui s'est vue infliger un baiser forcé par Luis Rubiales, a apporté son soutien à ses consœurs grévistes.
Quand elles disent non, c'est non. En grève depuis l'affaire Luis Rubiales, l'ex-président de la Fédération espagnole (RFEF) qui a imposé un baiser forcé à Jennifer Hermoso, les championnes du monde n'ont pas l'intention de lâcher. Les joueuses ont réaffirmé, lundi 18 septembre, après l'annonce de la première liste de la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé, leur "volonté de ne pas être convoquées", estimant que la RFEF n'était "pas en mesure d'exiger leur présence".
"Ce qui a été exprimé dans notre communiqué de vendredi dernier rend claire et sans autre interprétation possible notre ferme volonté de ne pas être convoquées pour des raisons justifiées. Ces déclarations restent pleinement en vigueur", peut-on lire dans un communiqué relayé dans la soirée sur Twitter, rebaptisé X, par la double Ballon d'Or, Alexia Putellas.
Me protéger de quoi, ou de qui ?
Jennifer Hermoso, attaquante de l'équipe d'Espagne
Vendredi 15 septembre, 15 des 23 joueuses montées sur le toit du monde cet été, en Australie, avaient annoncé ne pas vouloir rejouer pour la sélection ibérique, tant qu'une refonte totale des instances du foot espagnol ne serait pas engagée. En dépit de cette prise de position, elles ont tout de même été convoquées, lundi, pour les prochains matchs de Ligue des nations par la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé, qui a toutefois laissé de côté Jenni Hermoso pour, selon ses mots, "la protéger".
"Me protéger de quoi, ou de qui ?", a demandé cette dernière, en réaction aux propos de l'ex-adjointe de Jorge Vilda, lui-même démis de ses fonctions début septembre. "On a cherché une protection depuis des semaines, des mois, au sein de la Fédération et on n'en a jamais trouvé. Les gens qui nous demandent de leur faire confiance sont les mêmes qui ont aujourd'hui publié une liste avec des joueuses qui ont choisi de ne plus être appelées." Avant de dénoncer la façon de faire de l'instance, qu'elle a accusée de forcer la main à ses coéquipières. "Les joueuses sont très claires sur le fait qu'il s'agit d'une autre stratégie de division et de manipulation pour nous intimider et nous menacer de répercussions juridiques et de sanctions économiques", a affirmé dans un communiqué l'attaquante, qui évolue actuellement sous les couleurs du club mexicain de Pachuca.
Comunicado en relación a los últimos acontecimientos del día de hoy // Official Statement regarding today's latest events #SeAcabó pic.twitter.com/OXMmfyPGz5 — Jenn1 Hermos0 (@Jennihermoso) September 18, 2023
Dans le communiqué commun, publié lundi soir, et écrit au nom des "joueuses de l'équipe première féminine espagnole", sans autre précision sur les signataires, les championnes du monde ont indiqué qu'elles vont "étudier les éventuelles conséquences légales" auxquelles elles s'exposent "pour prendre la meilleure décision pour (leur) avenir et (leur) santé".
"Nous regrettons une nouvelle fois que notre Fédération nous place dans une position que nous n'avons jamais souhaité occuper", ont conclu les joueuses grévistes. Selon la presse espagnole, leur refus de rejoindre leur sélection pourrait entraîner une série de sanctions : des amendes de 3000 à 30.000 euros, une éventuelle suspension de leur licence pour une durée de 2 à 15 ans et une interdiction d'accès aux stades pour une période de 5 ans maximum.
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