Mort de Diego Maradona : son ancien avocat met en cause "un traitement très mauvais"

"Les erreurs commises ont été nombreuses parce que Diego est mort." Me Matias Morla, l'ancien avocat de Diego Maradona, a affirmé que le traitement médical dispensé à l'emblématique numéro 10 argentin "était très mauvais, c'est pour ça qu'il est mort", lundi 25 octobre, à l'issue de son témoignage dans l'enquête sur le décès du "Diez". 

"Il a gonflé et gonflé le pauvre jusqu'à ce que son cœur explose", a-t-il déclaré à la presse après son témoignage de plus de trois heures dans le bureau du procureur à San Isidro, au nord de Buenos Aires, qui enquête sur les circonstances de la disparition du "Pibe de Oro".

Diego Maradona, qui souffrait de problèmes aux reins, au foie, d'insuffisance cardiaque, de détérioration neurologique et de dépendance à l'alcool et aux psychotropes, a succombé à une crise cardiaque, le 25 novembre 2020. Il s'est éteint à l'âge de 60 ans, deux semaines après une opération d'un hématome à la tête. Il était en convalescence dans une résidence privée sous la supervision d'une équipe médicale, déjà entendue par la justice, dans le cadre de l'enquête pour "homicide involontaire avec circonstances aggravantes" ouverte afin de déterminer s'il a été "abandonnée" à une lente agonie, faute de soins adéquats.

Au cours de cet échange improvisé avec la presse, Me Matias Morla a relaté sa dernière visite qu'il a rendue à Diego Maradona, le 16 novembre 2020, soit neuf jours avant la disparition de son client. "Quand je suis entré dans la maison, il avait une voix étrange, robotique, très aiguë et intermittente, j'ai informé tout le monde de l'état de santé de Diego. J'ai ensuite réalisé que c'était à cause de la quantité d'eau retenue dans le corps", a raconté l'ancien avocat du champion du monde 1986.

L'avocat a qualifié de "folie" la décision de la famille de poursuivre la convalescence de Maradona hors d'un environnement hospitalier. Selon lui, "n'avait aucune raison d'aller dans une maison alors que les médecins ont dit qu'il devait rester en clinique", a-t-il indiqué, estimant que l'idole du Napoli avait été "abandonné par ses filles", en référence aux deux filles aînées, Dalma et Gianinna. "Mais une chose est la responsabilité morale et une autre la responsabilité juridique", a-t-il ajouté.

L'avocat Me Matias Morla et les filles aînées de l'ex-numéro 10 sont engagés dans une bataille judiciaire autour de l'utilisation de la marque "Maradona". Début septembre 2021, la justice a rejeté un recours intenté par Dalma et Gianinna contre l'ex-conseil de leur père, qui est autorisé commercialiser les nom, surnoms et pseudonymes faisant référence à l'Argentin, qui lui avait fait procuration en 2015 dans le but d'apporter un soutien financier à ses sœurs. "La justice a fait respecter la volonté de Diego et, avec les sœurs, nous pouvons utiliser la marque Maradona. Ta volonté, Diego, sera toujours respectée", s'était-il réjoui.

Outre ce conflit sur la commercialisation du nom "Maradona", la justice civile est aussi saisie pour trancher le partage de l'héritage de l'ancienne star de Naples. Outre Dalma (34 ans) et Gianinna (32 ans), l'auteur de "la main de Dieu" a reconnu trois autres enfants de liaisons différentes : Diego Junior (34 ans), Jana (25 ans) et Diego Fernando (8 ans).