La Coupe du monde de football débute ce dimanche 20 novembre 2022 au Qatar.L'occasion de mettre en lumière de jeunes joueurs, parfois méconnus du grand public.TF1info vous en présente cinq, prêts à briller sous le feu des projecteurs.
Le rendez-vous du gratin mondial. Programmée à une période inhabituelle en raison des chaleurs estivales au Qatar, la Coupe du monde 2022 se déroule du 20 novembre au 18 décembre. Qu'à cela ne tienne, le tournoi sera l'occasion, comme tous les quatre ans, d'assister à l'éclosion de nouveaux joueurs. Nombre d'entre eux, qui n'étaient pas présents en Russie, ont les dents longues, avides de faire leurs preuves et de taper dans l'œil des recruteurs des grands clubs européens. D'Allemagne, d'Angleterre, d'Argentine, du Ghana ou du Portugal, TF1info a sélectionné cinq de ces pépites.
Youssoufa Moukoko (Allemagne, 17 ans)
Il est la surprise du chef d'Hansi Flick. Jusqu'ici jamais appelé avec l'Allemagne, Youssoufa Moukoko a profité de son début de saison convaincant (et du forfait de Timo Werner) pour monter dans le train pour le Qatar. Plus jeune joueur de ce Mondial, il souffle sa 18e bougie ce 20 novembre, il va apporter son insouciance à une Mannschaft qui peine à convaincre (et à gagner) depuis son sacre au Brésil en 2014.
Longtemps dans le viseur des observateurs pour ses énormes performances avec les jeunes, il semble enfin trouver sa place au Borussia Dortmund (6 buts et 6 passes décisives cette saison). Phénomène de précocité, il pourrait devenir le 8e plus jeune participant de l’histoire de la Coupe du Monde s'il prend part à au moins un match avant la finale. Finisseur infatigable, le natif de Yaoundé affiche des statistiques affolantes, avec un but en moyenne toutes les 118 minutes en Bundesliga (ce qui fait de lui le troisième Allemand le plus efficace de l’histoire du championnat, seulement devancé par Gerd Müller et Rüdiger Mielke).
"Moukoko est rapide, apporte de la profondeur, une belle finition de but", analyse Marc Hlusiak, correspondant en Allemagne pour Eurosport. "Youssoufa progresse vraiment bien et peut apporter énormément l'équipe. Il est rapide, il est actif, il a une très bonne finition", abonde son sélectionneur Hansi Flick. Reste à voir désormais s'il aura l'occasion de se mettre en évidence au milieu des Thomas Müller, Niclas Füllkrug, Karim Adeyemi ou encore Serge Gnabry.
Diogo Costa (Portugal, 23 ans)
Il est le nouveau dernier rempart de la Seleçao das Quinas. Devenu titulaire dans les cages du FC Porto après avoir fait toutes ses gammes chez les "Dragons", Diogo Costa ne cesse d'impressionner du haut de ses 23 ans. Gardien moderne, fort sur sa ligne et à l'aise avec ses pieds, il a pris rapidement pris le pouvoir en sélection, repoussant Rui Patricio sur le banc au printemps dernier. "Il fait des prestations extraordinaires", s'enflamme Gary de Jesus, spécialiste du football portugais et correspondant pour Europe 1, contacté par TF1info. "C’est un très grand gardien et il va encore plus s'affirmer durant le Mondial."
En plus de ses qualités évidentes à la relance (il a même distillé une passe décisive contre Leverkusen, cette saison en Ligue des champions (0-3)), le portier est brillant sur les penalties. Selon le site Transfermarkt, il a arrêté 11 des 29 tentatives qu'il a subies au niveau professionnel (soit 38% de réussite !). Sur la scène continentale, il s'est illustré en détournant trois penalties lors de la phase de poules. Une rareté. "Il fait un gros travail mental. Certains ont ce feeling et attendent le dernier moment (pour décider où plonger). Mais tous n’ont pas son calme et sa confiance pour lire les informations que donnent les tireurs", relève Fernando Monteiro, ancien coach de Diogo Costa en équipes de jeunes, au sujet de la réussite de son ancien protégé.
Enzo Fernandez (Argentine, 21 ans)
Arrivé cet été dans le club rival, Benfica, Enzo Fernandez n'a pas perdu de temps pour démontrer l'étendue de son talent. Le jeune Argentin, qui évoluait jusque-là au pays, à River Plate, n'a eu aucun mal à s'adapter au football européen. Très polyvalent et techniquement irréprochable, il peut tout aussi bien évoluer en relayeur qu'au poste de milieu défensif ou offensif. Doté d'une activité impressionnante, l'infatigable natif de San Martín n'hésite pas à se projeter dans la surface adverse, comme en attestent ses 3 buts et 5 passes décisives depuis son arrivée sur le Vieux Continent.
"Enzo est un footballeur complet. Un grand joueur avec et sans le ballon et une grande personne. Il est très jeune et se trouve à l'endroit idéal pour se développer", salue son entraîneur au Benfica, Roger Schmidt. "Il est l'un des meilleurs recrutements de ces dernières années. Dans une ou deux saisons, il ira dans un championnat européen du Top 5", estime de son côté le journaliste David Novo dans les colonnes de La Nacion.
Auteur de prestations convaincantes en Ligue des champions, notamment contre le Paris Saint-Germain, il a tapé dans l'œil du sélectionneur argentin. Après ses deux premières capes en septembre contre le Honduras (3-0) et la Jamaïque, il était de la partie lors de la démonstration face aux Émirats arabes unis, en préparation du Mondial (0-5). S'il ne part pas forcément titulaire, le joueur de 1m78 a une belle carte à jouer lors de ce tournoi, d'autant plus en l'absence de Giovani Lo Celso.
Mohammed Kudus (Ghana, 22 ans)
Formé à la Right to dream Academy (Accra), Mohammed Kudus a fait ses gammes au Danemark avant de rejoindre l’Ajax Amsterdam au début de la saison 2020-21. Après deux premières saisons en demi-teinte, essentiellement passées sur le banc, il a profité de l'arrivée d'Alfred Schreuder sur le banc des "Lanciers" pour gagner ses gallons. Encore souvent joker de luxe, pouvant évoluer en pointe ou un cran plus bas, il grappille de plus en plus de temps de jeu. S'il n'est pas encore titulaire indiscutable du côté de la capitale néerlandaise, il a déjà joué davantage cette saison (979 minutes) que lors de l'ensemble de la précédente (782'). Il compte également dix titularisations toutes compétitions confondues, dont cinq en Ligue des champions, où il a brillé (4 buts et 2 passes décisives en six matchs).
En sélection, le natif d'Accra est incontournable du haut de ses 18 capes. L'ancien international Otto Addo, qui a pris les commandes du Ghana en février dernier, l'a placé au cœur de son dispositif, dans une position de numéro 10. Faisant le liant entre milieu et attaque, il peut faire parler sa vivacité et son sens du but. Il s'est d'ailleurs montré décisif à plusieurs reprises (5 buts et 2 passes décisives).
"C’est fascinant de le regarder à chaque fois qu’il reçoit le ballon, sous la pression de l’adversaire. Il adopte une position courbée. Il ne perd ni son équilibre, ni le ballon. C’est vraiment extraordinaire", s'extasie Anthony Baffoe, ex-international ghanéen, auprès de RFI. "Techniquement, il est surdoué. Par certains aspects, il me rappelle Abédi Pelé. Alors, je ne fais pas de comparaison entre eux. Abédi était un joueur de classe mondiale. Mais Kudus est sur un très, très bon chemin", ajoute-t-il encore.
Jude Bellingham (Angleterre, 19 ans)
Il est le futur mais aussi le présent de l'Angleterre. Âgé de 19 ans seulement mais déjà indispensable au Borussia Dortmund, Jude Bellingham arrive au Qatar avec l'étiquette de leader technique du milieu anglais. Auteur d'un début de saison tonitruant avec le Borussia Dortmund (9 buts, 3 passes décisives en 22 matchs toutes compétitions confondues), il s'est rapidement imposé avec les Three Lions. "Il a une maturité énorme pour son âge", salue Gareth Southgate, son sélectionneur, qui l'a lancé en novembre 2020.
Troisième joueur le plus jeune de l'histoire à porter le maillot de l'Angleterre, il dispose de toutes les qualités du milieu de terrain moderne : bon avec et sans ballon, face ou dos au jeu. Excellent passeur, il est aussi particulièrement à l'aise dès qu'il s'agit de provoquer (près de 2 dribles réussis par match). Ses qualités physiques lui permettent aussi d'avoir un important volume de jeu dans l'autre surface. Il est ainsi largement au-dessus des standards de son poste en matière de tacles, interceptions ou encore balles contrées.
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Courtisé par tous les plus grands clubs européens, il compte bien profiter de ce Mondial pour exploser et confirmer tout le bien que l'on pense de lui. Et pourquoi pas donner tort aux votants qui ne l'ont placé à la troisième position du Golden Boy, le trophée récompensant le meilleur jeune de l'année, derrière l'Espagnol Gavi et le Français Eduardo Camavinga.