Le latéral gauche de l’équipe de France a ouvert le score lors de la demi-finale face au Maroc, mercredi 14 décembre.De quoi le faire entrer dans le club très fermé des défenseurs ayant inscrit au moins un but dans le dernier carré d'un Mondial.
La photo est éternelle. À genoux, Lilian Thuram regarde dans le vide, croise les bras et met son index gauche sur sa bouche. "Moi-même, je ne comprenais pas grand-chose à ce qui se passait", se souvient-il pour franceinfo 20 ans plus tard. Nous sommes le 8 juillet 1998 et le défenseur vient d’inscrire son deuxième but en demi-finale de Coupe du monde au Stade de France. Deux sublimes frappes du gauche depuis l’extérieur de la surface. Lui qui n’avait jamais marqué, même pas à l’entraînement, propulsait les Bleus en finale d’un Mondial joué à domicile.
4 buts sur 6
Après cette prestation aussi épique qu’historique, l’homme aux 142 sélections ne trouvera plus jamais les filets avec l’équipe de France. Lilian Thuram, dont le fils Marcus est entré en cours de jeu contre le Maroc au Qatar ce mercredi, a ouvert la voie à une génération de défenseurs qui, comme lui, se sont montrés décisifs dans le dernier carré d’un Mondial. Le champion des statistiques Opta a fait les comptes. Depuis 1998, quatre des six buts de la France en demi-finale de Coupe du monde ont été l’œuvre de défenseurs, soit 67%.
En Russie il y a quatre ans, Samuel Umtiti avait quitté sa charnière centrale pour envoyer lui aussi à lui seul les Bleus en finale face à la Croatie (1-0). Sa troisième réalisation sous le maillot bleu. Ce mercredi 14 décembre, c’est un latéral qui a ouvert le score face au Maroc (2-0). Pour son deuxième but en équipe de France, Théo Hernandez a trompé Bounou d’une demi-volée acrobatique du gauche en tout début de rencontre, 4 minutes et 39 secondes exactement. De quoi faire du Milanais le buteur le plus rapide dans une demi-finale de Coupe du monde depuis le Brésilien Vava qui, en 1958, avait marqué à la 2e minute.
"Jouer deux finales de Coupe du monde de suite, c’est incroyable", a réagi Théo Hernandez au micro de TF1. "On a fait un beau boulot, c’était dur mais là on est en finale", a-t-il souri. Lui qui a succédé à son frère Lucas, victime d’une rupture des ligaments croisés lors du premier match face à l’Australie (4-1), "a une grosse pensée" pour son aîné. et "espère qu’il va être là pour la finale".
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