Entre la sélectionneuse de l'équipe de France féminine de football et ses joueuses, le divorce semble inéluctable.Ce dimanche sur TF1, la cadre des Bleues Kadidiatou Diani s'est montrée claire : "Les filles n'en peuvent plus", assure-t-elle.À ses yeux, un "point de non-retour" est atteint.
En retrait de l'équipe de France féminine de football depuis le 24 février, l'attaquante du PSG Kadidiatou Diani demande le départ de la sélectionneuse des Bleues, Corinne Diacre. Une position partagée avec ses partenaires Wendie Renard et Marie-Antoinette Katoto, à la tête de la fronde. Invitée de TF1 dans l'émission Téléfoot ce dimanche, la Parisienne est revenue sur les dissensions entre la coach et son groupe. Sans langue de bois.
"On a poussé un cri d'alarme"
"On est arrivé à un point de non-retour (...). Je parlerais de rupture", a confié la buteuse. Elle appelle à des changements à la tête de l'équipe de France, et ce alors que le futur de Corinne Diacre sera tranché le 9 mars par le Comité exécutif (Comex) de la Fédération française de football (FFF). "Il est important d'avoir du nouveau, tout simplement les filles n'en peuvent plus", même si "elles ne s'expriment pas forcément", a ajouté Kadidiatou Diani.
"La Fédération française", poursuit la joueuse de 27 ans, "doit prendre des dispositions". Elle considère avoir "poussé un cri d'alarme" avec ses coéquipières. Que reproche-t-elle concrètement à Corinne Diacre ? "On manque réellement de professionnalisme, avec un staff assez restreint (...), c'est la sélectionneuse qui décide de son staff", a-t-elle glissé. "À ses débuts, l'accès en soins était quasiment interdit (...), il fallait vraiment être blessée pour avoir le droit à un massage comme on pourrait l'avoir en club."
Incriminée sans être directement nommée, Corinne Diacre est présentée comme "une personne qui est assez fermée, qui ne veut pas discuter avec sa capitaine", Wendie Renard. Si la situation n'évolue pas, la meilleure buteuse du championnat de France féminin assure se montrer prête à faire l'impasse sur la Coupe du monde féminine, prévue du 20 juillet au 20 août en Nouvelle-Zélande et en Australie. "Je ne voulais pas aller là-bas sans avoir les clefs en main pour aller chercher le trophée, une médaille", a-t-elle estimé, faisant du remplacement de Corinne Diacre une condition préalable à un quelconque retour chez les Bleues.
En cas de limogeage, une série de noms circulent pour prendre la suite de l'actuelle sélectionneuse : Sonia Bompastor (Olympique lyonnais), mais aussi Gérard Prêcheur (PSG), Sandrine Soubeyrand (Paris FC) ou Patrice Lair (Bordeaux). L'ancien adjoint Éric Blahic fait aussi figure de candidat crédible.
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