"Le mot ridicule convient" : Anne Hidalgo tacle l'offre du PSG pour le Parc des Princes

Publié le 27 avril 2023 à 12h22, mis à jour le 27 avril 2023 à 13h57

Source : Sujet TF1 Info

Le PSG doit déposer, jeudi 27 avril, sa candidature pour récupérer le Stade de France, en cas d'échec pour le rachat du Parc des Princes.
Un dossier au point mort, alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a qualifié de "ridicule" l'offre formulée pour l'enceinte de la Porte d'Auteuil.

Entre la mairie de Paris et le PSG, l'heure n'est pas à l'apaisement. Bien au contraire. Alors que le club de la capitale devait déposer son dossier pour l'acquisition du Stade de France avant midi jeudi 27 avril, date butoir pour les candidats intéressés par le rachat ou la concession de l'enceinte dionysienne, Anne Hidalgo a dégoupillé. Interrogée sur les négociations infructueuses avec les décideurs qataris pour la vente du Parc des Princes, propriété de la ville, l'édile a remis de l'huile sur le feu. 

"Ma position est-elle irrévocable ? Oui", a affirmé l'élue de la capitale au micro de RFI, assurant que la mairie de Paris a bien "ouvert la porte à la possibilité de vendre le stade" au PSG, via son propriétaire Qatar Sports Investments (QSI). "C'est vrai que dans le modèle économique des grands clubs, ils sont presque tous propriétaires et cet argument, on l'a bien sûr regardé. La deuxième chose, c'est que pour vendre, il fallait d'abord qu'il y ait respect des règles parce que (le Parc des Princes, ndlr) appartient aux Parisiens, ça ne m'appartient pas personnellement. On est dans un pays où l'État de droit fonctionne, il y a des procédures."

Le PSG a proposé 38 millions d'euros...
Anne Hidalgo, maire PS de Paris

Mais alors que L'Équipe affirmait dans son édition du jour qu'Anne Hidalgo souhaitait renouer le dialogue avec les dirigeants parisiens, la candidate socialiste à la dernière présidentielle les a tancés publiquement. "Il y a des prix qui doivent être fixés et doivent correspondre au bien. Quand, à l'issue de tout un processus durant lequel on a discuté et essayé d'évaluer ce que pouvait être le prix du Parc des Princes, le club a proposé 38 millions d'euros...", a-t-elle lâché. "Je pense que le mot ridicule est celui qui convient. Par ailleurs, on s'est dit que s'il n'y avait plus de chemin possible, arrêtons de discuter pour ne pas arriver à un accord."

"On est dans un État de droit", a répété la maire de Paris, avant de se permettre une pique à l'égard des propriétaires qataris. "Oui, c'est vrai que chez nous, les stades ne poussent pas comme des champignons, c'est vrai que vous n'arrivez pas avec un paquet de millions et devenez acquéreur de n'importe quel bien pour n'importe quelles conditions."

Incapable de trouver un accord, le PSG étudie plusieurs solutions de repli, ce qui occasionnerait un départ du Parc des Princes. Une éventualité à laquelle ne croit pas Anne Hidalgo. "Je pense qu'ils ne partiront pas", a-t-elle affirmé, rappelant que "les mêmes règles de l'État de droit s'appliquent aussi à l'État" et qu'il est "très compliqué de céder un stade". 

En cas d'échec dans l'acquisition du Stade de France, la maire de Paris a jugé que le PSG devra se replier sur l'enceinte de la Porte d'Auteuil. Dès lors, le club parisien devra réévaluer son offre initiale. "Un stade n'appartient pas à la mairie de Paris. Pour vendre un bien comme celui-là, oui, il faut passer avec des votes au Conseil de Paris. (...) Ça veut dire qu'il faut qu'il y ait une majorité pour le faire et qu'on ne soit pas accusés de spolier les Parisiens en vendant un bien à un prix qui ne serait pas le sien."

Le PSG crée un code de bonne conduite pour ses supportersSource : TF1 Info

"Ce qu'a dit la maire, je ne peux que le confirmer : on est dans un cadre qui est donné, on ne peut pas faire tout et n'importe quoi, dans n'importe quel sens", a appuyé auprès de L'Équipe son adjoint aux Sports, Pierre Rabadan. "Mais je pense qu'il viendra un temps où la discussion sera indispensable et nécessaire. Et pour nous, ce temps-là est arrivé."

Désireux de reprendre les discussions avec le PSG, il a indiqué vouloir mettre sur la table des solutions avantageuses pour toutes les parties, "qui ne sont pas la vente proprement dite, mais qui permettent un développement sportif et économique du club qui est peut-être mieux que n'importe quel autre cadre qu'ils pourraient trouver ailleurs."


Yohan ROBLIN

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