Ce n'est encore pas cette année que le PSG gagnera la Ligue des champions, dont il a fait son objectif prioritaire.Battu au retour à Munich (2-0), mercredi 8 mars, le club de la capitale a dit adieu à la compétition, dès les huitièmes de finale.Une élimination due à des manques pointés, avec lucidité, par une poignée de Parisiens, Kylian Mbappé en tête.
"Nous, notre maximum... c'est ça." Kylian Mbappé a le mérite d'être clair. Après le nouvel échec du PSG en Ligue des champions, éliminé en huitièmes de finale, mercredi 8 mars, par le Bayern Munich (0-1 à l'aller, 2-0 au retour), "Kyks" avait la tête des mauvais jours. À l'occasion de l'un de ses rares passages de la saison en zone mixte, il a déploré, en creux, le niveau insuffisant de l'effectif parisien, laissant entendre que les champions de France étaient à leur place. Car, à l'inverse des Bavarois, son adversaire du soir, le club de la capitale n'avait, selon lui, pas l'équipe pour espérer soulever "la Coupe aux grandes oreilles" cette année.
"On est déçus. Maintenant, c'est comme ça, il faut essayer de se remettre chacun en question et passer à autre chose tout simplement. Il n'a pas manqué grand-chose quand on voit l'état des deux équipes", a-t-il assuré. Frustré d'être encore sorti par la petite porte en Coupe d'Europe, l'attaquant, muselé à Munich, a dressé un constat lucide et amer du niveau du PSG. "(Le Bayern) a une grande équipe, un grand effectif. Ils ont une équipe qui est bâtie pour gagner la Ligue des champions. Je l'ai dit en début de saison lors de la première conférence de presse de C1 qu'on allait faire notre maximum. Notre maximum, c'est ça... C'est la vérité. On va se remettre en question et revenir à notre quotidien qui est le championnat."
On se doit de faire tellement mieux !
Danilo, milieu de terrain du PSG
Un aveu d'impuissance de la part du meilleur buteur de l'histoire du PSG (201 buts), auquel Christophe Galtier a préféré opposer l'excuse des absences. "Dans cette double confrontation, il nous a manqués des joueurs importants", a indiqué l'entraîneur parisien, citant les forfaits de Presnel Kimpembe et Neymar. "Il a fallu changer deux défenseurs centraux (Marquinhos et Nordi Mukiele, ndlr) en première période. C'est rare de perdre trois défenseurs centraux en trois matchs. (...) Le gros regret que j'ai, c'est que nous ne nous sommes pas battus avec toutes nos forces."
Un onze très affaibli, qui n'est pas au niveau dès qu'il est miné par les blessures. En sortie de banc, l'apport des recrues (Carlos Soler, Hugo Ekitike, Renato Sanches...) est minime, voire inexistant la plupart du temps. Au point de faire dire aux cadres, que peuvent être Marquinhos ou Neymar que l'effectif a perdu en valeur par rapport à la saison précédente.
Très (trop ?) limités en qualité et en profondeur, les coéquipiers de Danilo n'ont, qui plus est, pas été assez bons à Munich. "Malheureusement, on doit dire que le Bayern était plus fort que nous. (...) C'est une équipe très physique, qui gagne beaucoup de duels. Aujourd'hui, nous, on n'en a pas gagné beaucoup. Et quand c'est comme ça, c'est difficile", a concédé au micro de Canal+ le milieu portugais, l'un des seuls Parisiens à avoir fait son match du côté de l'Allianz Arena. "Je n'ai pas de mots."
"Pour progresser, on doit être tous ensemble", a continué l'ancien capitaine de Porto, alors que le PSG a encore péché par excès d'individualisme. S'il s'est gardé de les nommer, certains joueurs - Lionel Messi en tête - ont dû avoir les oreilles qui sifflent. "On doit faire les choses ensemble, pas individuellement. On doit continuer à essayer de progresser parce que Paris est un grand club. On doit être fiers de nous-mêmes, parce qu'on a de grands joueurs ici, qui doivent travailler ensemble pour grandir."
Une élimination au goût âpre qu'il a eu du mal à ravaler. "Déçu, frustré et surtout mécontent d'une telle fin. Ce n'était pas à ce stade de la compétition que nous souhaitions voir notre parcours en Ligue des champions prendre fin. On se doit de faire tellement mieux !", a tweeté plus tard le milieu portugais, devenu l'un des hommes d'influence du vestiaire parisien. "Maintenant, la seule chose qu'on peut faire est de reconnaître que nous avons échoué dans la quête d'un de nos objectifs, et continuer à travailler pour parvenir à réaliser ce que ce club exige : gagner".