Après s'être séparé de Christophe Galtier, le PSG a officialisé, mercredi 5 juillet, l'arrivée attendue de Luis Enrique sur son banc de touche.Le tacticien espagnol, que l'on sait déjà au travail depuis plusieurs jours, s'est engagé pour deux saisons avec les champions de France.Avec lui à sa tête, le club de la capitale veut prendre le temps de rebâtir pour, un jour, atteindre son rêve européen ultime.
Le PSG n'attendait que de régler le cas Christophe Galtier pour l'officialiser. Après de longues semaines de discussions, le club de la capitale est arrivé à un accord pour rompre le bail de son désormais ex-entraîneur, à qui il restait un an de contrat. Une étape indispensable pour ouvrir une nouvelle ère, que les Qataris espèrent fructueuse après les échecs récents. Un renouveau que va (et doit) incarner Luis Enrique.
C'est sur lui que s'est porté le choix de QSI. Tombé d'accord avec les champions de France depuis plusieurs jours, l'Asturien de 53 ans, évincé du banc de la sélection espagnole en décembre dernier, s'est engagé, mercredi 5 juillet, pour deux ans avec la formation parisienne.
🆕✍️ Le Paris Saint-Germain est heureux d’annoncer la nomination de Luis Enrique au poste d’entraîneur principal de son équipe professionnelle. Le technicien espagnol s’est engagé sur un contrat de deux saisons. 🔴🔵 #WelcomeToParisLuisEnrique — Paris Saint-Germain (@PSG_inside) July 5, 2023
Cette annonce avait été éventée, dès la veille, avec l'envoi à la presse d'une invitation pour un point-presse, retardé de près de deux heures, au Campus PSG. Ce rendez-vous à Poissy, le premier dans les murs du nouveau centre d'entraînement du club parisien, qui a quitté le Camp des Loges à la fin de la saison, a été, comme prévu, l'occasion pour "Lucho" de faire sa première apparition publique avec le PSG. Pour ouvrir son mandat en grande pompe, six recrues devraient être intronisées dans les prochaines jours, voire prochaines heures (Milan Skriniar, Marco Asensio, Lucas Hernandez, Manuel Ugarte et, peut-être, Cher Ndour et Kang-in Lee).
Un profil qui coche toutes les cases
Apprécié du président Nasser Al-Khelaïfi, au côté duquel il va se présenter devant la presse, et du conseiller sportif, Luis Campos, Luis Enrique était, dit-on, en concurrence avec Julian Nagelsmann, Thiago Motta ou Sergio Conceição. Mais son profil d'entraîneur à poigne et passionné, qui connait le chemin vers le succès, a finalement fait la différence auprès des décideurs franciliens, tant à Paris qu'à Doha, où sa côte est très élevée auprès de l'émir Al Thani. À tel point qu'il devrait disposer de temps, un luxe que n'ont pas eu ses prédécesseurs, pour mettre en place ses préceptes et façonner le PSG à son image. La quête de la Ligue des champions, l'objectif prioritaire depuis l'arrivée de QSI en 2012, ne sera plus une obsession.
Outre son expérience non négligeable en Coupe d'Europe, reproche qui a souvent été fait à Christophe Galtier, le tacticien espagnol a plusieurs atouts qui plaident en sa faveur : il a déjà dirigé un grand club (le Barça, de 2014 à 2017), il sait tenir un vestiaire débordant d'égo (Messi, Luis Suarez...) et sait comment gagner - le fameux triplete de 2015 (Liga-Coupe du Roi-Ligue des champions). Le tout en produisant un jeu offensif de possession, le jogo de toque, axé sur une succession de touches.
Un football offensif, divertissant, avec de bons résultats
Luis Enrique, entraîneur du PSG
"Mon idée du football, c'est un football offensif, divertissant pour les supporters, qui permet d'obtenir de bons résultats", a-t-il martelé devant la presse. "Les supporters vont beaucoup aimer ce qu'il va se passer." De quoi réenchanter, sur le papier tout du moins, les soirées du Parc des Princes.
En l'enrôlant, Paris tient là un entraîneur, qui arrive les bras chargés de trophées et avec des idées bien arrêtées. Mais plus encore, il se tourne aussi vers l'architecte de la remontada, l'homme en partie responsable de la source de son traumatisme européen. Le 8 mars 2017, "Lucho" était assis sur le banc du Barça lors de l'improbable victoire face au PSG (6-1), en huitièmes de finale retour de la C1. Ce soir-là, Neymar était sous ses ordres. Six ans après avoir plongé le club parisien dans un cauchemar absolu, les voilà réunis à Paris. Pour faire du PSG, le Barça d'autrefois ?