"On a un temps de retard" : le choix du stade pour la finale de la Coupe de France féminine fustigé

Publié le 13 mai 2023 à 13h04

Source : Sujet TF1 Info

Pour la première fois depuis 2020, l'OL et le PSG s'affrontent, samedi 13 mai, en finale de la Coupe de France.
Cette affiche de gala entre les deux meilleures équipes françaises va se jouer au Stade de la Source, à Orléans, qui ne compte que 8000 places.
À titre de comparaison, ce week-end en Angleterre, la finale Women's FA Cup se disputera devant près de 90.000 personnes à Wembley.

"Pour le foot féminin, il faut être plus ambitieux." À l'heure où, outre-Manche, la finale de la Women's FA Cup entre Chelsea et Manchester United se jouera, dimanche 14 mai, à guichets fermés à Wembley, devant environ 90.000 spectateurs, l'affluence sera nettement plus contenue pour le dénouement de la Coupe de France. L'affiche de gala entre l'OL et le PSG, programmée samedi 13 mai (16h), se jouera à Orléans, au modeste Stade de la Source, dont la capacité maximale a été élevée à 8000 places.

Un choix qui fait grincer des dents, au moment où la Fédération française de football (FFF) vient de détailler, le 13 avril, un plan de développement du football féminin de haut niveau pour rester au contact de ses voisins européens. "Nous aurions aimé que la FFF choisisse un stade de 15 à 20.000 personnes au minimum, surtout quand on voit l'affiche de cette finale opposant les deux meilleures équipes françaises", a pesté l'entraîneuse lyonnaise, Sonia Bompastor, à la veille de la finale. 

"On doit travailler pour rattraper cela"

"On a un temps de retard. On doit avancer tous ensemble, les clubs, la Fédération, et travailler pour rattraper cela et rester là-haut", a insisté l'ancienne joueuse de l'équipe de France (2000-2013, 156 sélections), pointant le contraste saisissant avec "ce qui se passe en Angleterre", où des records d'affluence sont régulièrement battus, aussi bien par les clubs que par la sélection.

Annoncés en tribunes, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, et le sélectionneur, Hervé Renard, devraient constater, avec regret, cette affluence volontairement contenue. Avant et après son deuxième match à la tête des Bleues, face au Canada (2-1) au Mans, le double vainqueur de la CAN avec la Zambie (2012) et la Côte d'Ivoire (2015) avait lancé un appel au public pour garnir davantage les tribunes. "On doit tous aller dans cet élan qui doit permettre au football féminin d'avancer (...) pour grandir comme il grandit en Angleterre et en Allemagne", avait-il expliqué. Encore faut-il un terrain de jeu digne de ce nom…


Yohan ROBLIN

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