Anne Hidalgo refuse de vendre le Parc des Princes, le PSG "forcé à quitter sa maison"

Y.R.
Publié le 15 janvier 2023 à 11h37

Source : Sujet TF1 Info

Le dialogue est rompu entre Paris et le PSG.
La maire socialiste Anne Hidalgo a affirmé, samedi 14 janvier, que le Parc des Princes ne "sera pas vendu" au PSG.
Une sortie qui a "surpris et déçu" le club parisien, qui se dit "obligé de trouver des options alternatives pour relocaliser le club".

Cette fois, ça sent la fin. Depuis de très longs mois, la mairie de Paris et le PSG s'écharpent, par médias interposés, au sujet de la vente du Parc des Princes, que QSI, le propriétaire du club parisien, convoite dans une logique d'expansion. Malgré les tensions nées au cours de ces échanges, les deux parties se disaient encore ouvertes au dialogue. Des pourparlers finalement balayés d'un revers de la main par Anne Hidalgo. "Très clairement, le Parc des Princes n'est pas à vendre. Et il ne sera pas vendu", a tranché la maire socialiste, samedi 14 janvier, dans les colonnes du Parisien. "C'est une position ferme et définitive."

Une réponse à peine voilée aux menaces de départ lancées par Nasser Al-Khelaïfi. Fin novembre, à l'occasion de la Coupe du monde au Qatar, le président du club parisien avait ainsi mis, à longueur d'interviews, un coup de pression à la municipalité. "Notre première option est de rester, mais je ne pense pas que la mairie veuille que nous restions", avait fustigé le dirigeant qatari dans un entretien au quotidien espagnol Marca. "Ils font pression sur nous pour que nous partions. Cela fait cinq ans que nous discutons avec eux. À chaque fois, ce sont les mêmes fausses promesses (...) Nous sommes fatigués de tout cela." 

Ce n'est pas l'issue que le club, ni ses supporters, espéraient
Un porte-parole du PSG

Si le PSG a bien formulé une offre de rachat, de l'ordre de 40 millions d'euros, selon le premier adjoint Emmanuel Grégoire, cité par Le Parisien, la mairie de Paris, elle, réclame autour de 350 millions d'euros pour céder l'enceinte située porte d'Auteuil. Une somme jugée beaucoup trop élevée par le board du club parisien. Un dirigeant, joint par l'AFP, n'a pas confirmé ces chiffres, mais a évoqué un prix demandé au PSG "sept à huit fois supérieur aux propres évaluations faites par la mairie".

En claquant ainsi la porte au nez à la direction des champions de France en titre, Anne Hidalgo s'engage dans un bras de fer, dans lequel "tout le monde est perdant". "La mairie force le PSG à quitter sa maison", déplore auprès du Parisien un porte-parole du club, "déçu et surpris" que la municipalité veuille "déloger le Paris Saint-Germain et ses supporters du Parc des Princes". "Le Paris Saint-Germain est maintenant obligé de trouver des options alternatives pour relocaliser le club, privant Paris d'un investissement majeur pour son attractivité. Ce n'est pas l'issue que le club, ni ses supporters, espéraient", regrette-t-il.

"Le PSG a déjà investi plus de 85 millions d'euros pour entretenir le Parc des Princes, et s'est engagé à investir 500 millions d’euros supplémentaires", rappelle le club parisien, par la voix de son porte-parole. "Notre projet est d'offrir aux fans, et à tous les Parisiens, un stade performant afin de permettre au PSG de se développer et de jouer au plus haut niveau." 

Un "suicide financier" pour Paris ?

Un besoin formulé de longue date par le club de la capitale, qui est aujourd'hui limité par sa capacité d'accueil (45.000 places), alors que ses concurrents européens sont, eux, propriétaires d'enceintes pouvant contenir entre 60.000 et 90.000 personnes. Or, la condition sine qua non pour que QSI entreprenne de tels travaux d'agrandissement est de récupérer le Parc des Princes. "Il est évident qu'un investissement aussi important ne sera réalisé que si nous devenons propriétaires", soutient-il.

Outre le fait, inconcevable pour la direction parisienne, que ses supporters soient "ignorés", le refus de la mairie de céder le Parc des Princes va avoir des conséquences sur les finances de la ville, prévient le PSG. "En fermant définitivement les discussions de rachat entamées depuis très longtemps et en refusant notre investissement très significatif pour rénover le Parc, (...) la maire fait peser une charge fiscale de plusieurs millions d'euros sur les contribuables parisiens", met-il en garde. Au regard de la structure du stade qui a plus de 50 ans, l'un de ses dirigeants, cité par l'AFP, estime qu'il faudra débourser "30 millions d'euros rien que pour le mettre aux normes environnementales." "Un suicide financier" pour cette source.


Y.R.

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