Insultes racistes contre Vinicius Jr : le carton rouge du Brésilien annulé, Valence sanctionné

Un problème enfin pris à sa juste mesure. Deux jours après les insultes racistes qui ont visé Vinicius Jr lors du match Valence-Real Madrid (1-0), dimanche 21 mai, l'Espagne s'agite autour de cette nouvelle affaire, l'incident de trop. Exclu en toute fin de rencontre, après avoir été la cible de cris de singe descendus des tribunes de Mestalla, l'attaquant des Merengues a été officiellement gracié, mardi 23 mai, par la Commission de discipline de la Fédération espagnole de football (RFEF).

"Il existe une circonstance extraordinaire, grave et totalement inhabituelle, qui détermine à notre avis que la décision adoptée par l'arbitre (...) est clairement arbitraire, car elle est adoptée sur une base factuelle partiale et partielle, ce qui a déterminé qu'il est manifestement invalide de fonder une sanction sur cette décision", a indiqué l'instance espagnole dans son rapport. 

En clair, pour le comité de la RFEF, le jugement de l'arbitre central, Ricardo de Burgos Bengoetxea, a été biaisé, puisqu'il n'a pas eu accès à toutes les images disponibles pour évaluer correctement l'action. L'arbitre en charge de la VAR, Nacho Iglesias Villanueva, depuis démis de ses fonctions, a omis de montrer le geste ressemblant à un étranglement subi par le Brésilien, avant que ce dernier n'en vienne à gifler son adversaire, Hugo Douro. "Ce qui explique l'erreur de l'arbitre dans l'appréciation de ce qui s'est passé et, avec elle, de l'expulsion injuste du joueur, transformant la victime en agresseur", a expliqué la Fédération.

"Vu les allégations et les preuves vidéographiques apportées par le Real Madrid quant à l'expulsion à la 90e+5 de Vinicius", la Commission de discipline a donc annulé les "conséquences disciplinaires" de ce carton rouge. Vinicius Jr est de fait autorisé à rejouer, dès mercredi (19h30), contre le Rayo Vallecano au Bernabéu pour la 36e journée de Liga. Une décision rarissime.

Par ailleurs, ce "Comité des compétitions", équivalent de la Commission de discipline en France, a ordonné la fermeture pour cinq matchs - à cheval entre la saison actuelle et la prochaine - de la tribune Mario-Kempes du stade Mestalla, où évoluent Los Murciélagos (les chauve-souris, ndlr). C'est de là que sont venues les injures racistes. "Ces infractions étant très graves, il a été décidé d'imposer au Valence CF une sanction économique de 45.000 euros", a ajouté l'instance affiliée à la RFEF.

Une sanction jugée "disproportionnée et injuste" par le club espagnol, qui a annoncé son intention de faire appel de cette décision. "Nous considérons que pénaliser tous les supporters qui n'ont pas été impliqués dans ces incidents regrettables est une mesure totalement disproportionnée, injuste et sans précédent, contre laquelle nous nous battrons", a-t-il affirmé dans un communiqué, condamnant de nouveau "le racisme et la violence". Trois supporters de Valence, identifiés par la police comme auteurs de gestes obscènes et racistes envers Vinicius Jr, vont ainsi être "expulsés à vie" de Mestalla.