Coupe du monde de football 2018 en Russie

France-Colombie : Olivier Giroud, toujours debout

Publié le 23 mars 2018 à 10h51
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Source : Sujet JT LCI

FORCE DE CARACTÈRE - Du haut de ses 31 ans et 69 sélections, Olivier Giroud voit à chaque convocation ressurgir l'éternel débat autour de sa présence en équipe de France. Barré à Arsenal, où il était peu utilisé, le natif de Chambéry a pris le risque d'aller voir ailleurs l'hiver dernier. Un choix fort qui lui a assuré sa place au Mondial.

"J'ai besoin d'Olivier pour briller". Les mots lâchés mercredi après-midi par Antoine Griezmann en disent long sur la complicité qu'il entretient avec Giroud. Par le passé, leur association a souvent fait mouche en équipe de France. À l'Euro, le duo, auteur de neuf buts, avait fait vibrer les supporters en portant les Bleus jusqu'en finale. Rebelote, en octobre dernier, lorsque les "GG" (l'abréviation pour Giroud et Griezmann) ont validé la qualification pour le Mondial russe. 

Ce vendredi (21h, sur TMC et sur le site de LCI en direct commenté), ils vont être reconduits en attaque contre la Colombie, avant-dernier test des Français avant l'annonce de la liste définitive le 15 mai. Au grand plaisir de "Grizou", qui va pouvoir capitaliser sur le jeu en pivot de son coéquipier : "[Olivier], c'est un pivot comme Joakim Noah qui veut le ballon dans les pieds et des centres. On essaie de tout faire pour qu'il soit bien et nous fasse avancer le plus loin possible." À 31 ans, et même s'il ne fait pas l'unanimité, il est improbable que le meilleur buteur français en activité (29 réalisations), le 7e de l'histoire des Bleus, ne voyage pas en Russie.

Un tempérament à toute épreuve

 "C'est parce que j'ai confiance en lui et que je le fais jouer', expliquait Deschamps, à la veille de la rencontre contre le Luxembourg en septembre dernier. "Il a ce caractère-là et même quand il est en difficulté dans son club, il ne lâche pas. C’est sa force mentale. Même s'il a un temps de jeu réduit, il peut être efficace et avec nous, il est très efficace, c'est notre meilleur buteur et il fait aussi partie des meilleurs buteurs français. Il fait les efforts qu'il faut." Une âme de guerrier.

Et pourtant, en fin d'année, l'ex-Montpelliérain a senti passer le vent du boulet tout près. Numéro un dans la hiérarchie depuis la mise à l'écart de Karim Benzema en octobre 2015, l'ancien Gunner a vu un temps la Coupe du monde s'éloigner malgré son importance vitale dans la campagne de qualification des Bleus. La faute à un temps de jeu limité à Arsenal (16 apparitions en championnat, dont 15 comme remplaçant). "C'est clair qu'au niveau du temps de jeu, c'est insuffisant", affirmait début décembre l'adjoint de Didier Deschamps, Guy Stephan, invité sur le plateau de Téléfoot. Il faut qu'il arrive à trouver une solution dans les semaines qui viennent. Il est très performant avec les Bleus, maintenant, il faut qu'il joue davantage."

ARCHIVES - Équipe de France : Guy Stephan revient sur le cas GiroudSource : Téléfoot
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Chelsea, le pari gagnant

Cette mise en garde, à cinq mois du Mondial, a trouvé écho auprès de l'intéressé, désireux de glaner du temps de jeu et de ne pas se faire griller la politesse par Lacazette et, dans une moindre mesure, Gameiro. Le 31 janvier dernier, au dernier jour du mercato d'hiver, l'avant-centre a déménagé à Chelsea, le voisin londonien d'Arsenal. Un choix "validé", en personne, par le sélectionneur. "Je ne lui mets pas de pressions, et je ne lui donne pas de conseils : je lui donne mon avis. Je lui fais toucher du doigt la réalité. C’est lui qui choisit avec les conséquences que ça peut avoir. Mais je pense qu'aujourd'hui il a trouvé une bonne situation", s'est épanché Didier Deschamps dans L'Équipe, deux jours avant sa liste pour les amicaux de mars.

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Après des débuts couci-couça, Giroud s'est vu confier les clés de l'attaque des Blues, en alternance avec son concurrent direct, Alvaro Morata. Mais l'ancien de la Paillade, décisif à quatre reprises en huit apparitions (un but et trois passes décisives), ne bénéficie pas de toute la confiance de son entraîneur, Antonio Conte. Car s'il est assuré d'être de la partie pour le Mondial, sauf pépin physique, le trentenaire va devoir enchaîner les rencontres avec son club pour maintenir son niveau et conserver sa place dans le onze type de Deschamps. Pour ce faire, il lui faudra répondre présent lorsque Chelsea parie sur lui, même pour des bouts de matches. C'est à ce prix qu'il pourra s'envoler pour la Russie dans la peau d'un titulaire inamovible.


Yohan ROBLIN

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