France – Pays-Bas : pour les Bleus, le plus dur commence maintenant

par Hamza HIZZIR
Publié le 30 août 2017 à 19h19
France – Pays-Bas : pour les Bleus, le plus dur commence maintenant
Source : FRANCK FIFE / AFP

EQUIPE DE FRANCE – Jeudi soir, au Stade de France contre les "Oranje", les Bleus entament la dernière ligne droite des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Dans un contexte particulièrement anxiogène.

Depuis la finale de l’Euro 2016, les Bleus étaient sur leur petit nuage. Le ciel était limpide, et la qualification pour le Mondial russe de 2018 a longtemps ressemblé à une formalité. Et puis, tout au bout de la saison dernière, patatras ! Un coup de tonnerre s’est abattu en Suède, où les hommes de Didier Deschamps se sont inclinés (2-1), et les nuages s’amoncellent à présent à l’horizon. 

Il reste 4 matchs, à gagner impérativement, tout en espérant que les leaders suédois trébucheront dans ce sprint final, pour décrocher un billet direct pour la phase finale de la Coupe du monde. Autrement, il faudra en passer, comme il y a quatre ans, par de périlleux barrages. Et encore, à la condition de battre les Pays-Bas jeudi soir, sous peine de voir les Néerlandais en embuscade chiper aussitôt la 2e place du groupe occupée par les Tricolores… Dans ce contexte, Didier Deschamps et Hugo Lloris ont évoqué, ce mercredi soir, ce match crucial. Survol en quatre points chauds.

Les inconvénients de la fin août

Habituellement, ce créneau était réservé à des matchs amicaux, les joueurs venant à peine de reprendre la compétition. Mais, face à des calendrier toujours plus surchargés, la Fifa s’est résolue à caler des matchs de qualification juste après la reprise. Et voilà les Bleus obligés de disputer cette rencontre à haut risque avec des éléments présentant des conditions physiques précaires. "Cette semaine on a surtout fait de la récupération. Je n'ai pas eu la possibilité de faire de séance collective à haute intensité. Ce n’est pas l’idéal, personne n'est au maximum. Tout dépendra de l'intensité du match. Mais je sais aussi très bien qu'un joueur, même s'il n'est pas au top de sa forme, peut faire 90 minutes", a cependant relativisé le sélectionneur. À voir.

La tête au mercato ?

Autre spécificité de cette période : l’esprit des joueurs désirant changer de club, ou en passe de le faire (à l'image de Kylian Mbappé), pourrait être parasité. Le gardien et capitaine balaye pourtant d’un revers de main une telle hypothèse : "Le mercato, c'est plus pour vous (les journalistes), qui faites l'actualité. Nous, on est concentrés sur les échéances à venir, tout le monde aura à cœur de faire un grand match." Surtout que le 31 août à 21h, tout devrait être réglé, le marché fermant ses portes à minuit.

La pression du résultat

Voilà un peu plus d’un an maintenant que la bande à Deschamps n’a plus senti l’épée de Damoclès pointer au-dessus des têtes. Depuis cette finale de l’Euro, qui avait, semble-t-il, libéré tout ce petit monde ensuite. Comment, avec les jambes lourdes, les troupes vont-elles gérer cette pression ? "Je ne suis pas en alerte. Ce n'est pas le résultat qu'on escomptait (en Suède). Mais on est toujours dans la même optique de se qualifier. On a la même ambition et le même objectif, la victoire. Le public nous soutient très fort, depuis l'Euro. Le stade est quasiment toujours plein. C'est important", rappelle le sélectionneur. Hugo Lloris, lui, insiste sur l’aspect mental : "Le rassemblement est très court mais, depuis lundi, le feeling est plutôt bon."

La qualité de l’adversaire

Pour beaucoup, les Pays-Bas, que les Bleus ont battu (1-2) à Amsterdam à l’aller en novembre dernier, ont perdu de leur superbe. Pas pour Didier Deschamps : "Le problème qu'ils ont eu, c'est qu'ils ne se sont pas qualifiés pour l'Euro. Ils ont des joueurs très expérimentés et une nouvelle génération qui arrive. Je ne pense pas que le niveau du foot hollandais a baissé, bien au contraire. Ça reste toujours une nation européenne forte. C'est une équipe qui aime faire le jeu. Ils ont des joueurs offensifs de grandes qualités. Ils ont des problèmes quand ils n'ont plus de ballon. Il faudra être efficace dans les deux surfaces de réparation." Ni pour pour son capitaine : "Lors du tirage, on savait déjà à quoi s'attendre avec la double confrontation face aux Pays-Bas. Ils ont un nombre de talents assez considérable. On savait qu’ils auraient leur mot à dire jusqu'au dernier match." Les résultats l’ont prouvé. Longtemps à la traîne, les Oranje ont désormais un immense coup à jouer.


Hamza HIZZIR

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