Gasquet laminé par Cilic, la France quitte la Coupe Davis dans une ambiance délétère

par Hamza HIZZIR
Publié le 18 septembre 2016 à 16h28
Gasquet laminé par Cilic, la France quitte la Coupe Davis dans une ambiance délétère
Source : ANDREJ ISAKOVIC / AFP

TENNIS – Richard Gasquet représentait la dernière chance de voir la France, menée 2-1 par la Croatie, atteindre la finale de la Coupe Davis. Peine perdue : le Tricolore a perdu en trois sets (6-3, 6-2, 7-5) ce dimanche. Et le capitaine Yannick Noah n’y est peut-être pas étranger.

Il fallait, selon les termes de Yannick Noah, « gagner pour survivre ». En filant la métaphore du capitaine, on peut donc considérer la défaite de Richard Gasquet contre Marin Cilic en trois petits sets (6-3, 6-2,  7-5), ce dimanche à Zadar, comme une forme de mort. L’équipe de France se retrouve éliminée par la Croatie (3-1) en demi-finale de la Coupe Davis. Vainqueur de Borna Coric lors du premier match, le Biterrois n’a rien pu faire face au n°9 mondial, arme fatale des Croates. Originairement appelé comme réserviste en raison d’une condition physique incertaine, il a dû assumer dans la pagaille le statut de n°1 français après le forfait de dernière minute de Gaël Monfils. Ce qui ne lui a pas, mais alors pas du tout permis de préparer sereinement ce match-couperet.

Comment imaginer, en effet, que Gasquet, ami proche de Monfils soit resté imperméable aux attaques de Yannick Noah la veille en conférence de presse ? « Quand on joue pour son pays, même sur une jambe, on joue... Enfin, pour les Croates. Les Français, je sais pas, avait lâché le capitaine. Je ne regrette pas l’absence de Gaël. Ce qui compte c’est l’état d’esprit. Je suis revenu après 19 ans (sur le banc de l'équipe de France, ndlr) parce qu’il y avait un problème d’état d’esprit, a-t-il rappelé. Je suis à 100% concentré là-dessus. Les mecs qui sont là (à Zadar) ont exactement l’état d’esprit que j’ai envie de créer et de faire perdurer. Le fait que Gaël ne soit pas là est une très bonne chose par rapport à l’état d’esprit. » Drôle de timing pour un tel assassinat médiatique. 

Le dernier vainqueur français en date de Roland-Garros (en 1983), durant cette même conférence de presse, avait pourtant bien tenté de détendre l’atmosphère à la suite d’un problème technique : « Est-ce que quelqu'un peut baisser le son du micro ? Je ne sais pas… Quelqu'un ? C'est sur la console. Pouvez-vous baisser le volume, s'il vous plaît ? C'est trop sensible. Je suis chanteur professionnel, je m'y connais ! Pour être capitaine, je ne sais pas, mais je sais chanter ! » Une dernière phrase que ne contrediront ni Jo-Wilfried Tsonga (forfait et lui aussi visé par les attaques verbales), ni Gaël Monfils. Et Richard Gasquet ?


Hamza HIZZIR

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