JO 2024 : le métro du Grand Paris ne sera pas totalement prêt

ML avec AFP
Publié le 14 juillet 2021 à 7h06
Chantier du tunnelier "Camille" sur la future ligne 15 du Grand Paris Express, le 19 février 2021 à Paris.
Chantier du tunnelier "Camille" sur la future ligne 15 du Grand Paris Express, le 19 février 2021 à Paris. - Source : Ludovic MARIN / AFP

TRANSPORTS - Prévus pour le printemps 2024, des tronçons des futures lignes 16 et 17 ne devraient pas être prêts à temps pour les Jeux Olympiques de Paris, a admis la Société du Grand Paris ce mardi.

Deux ans de délai supplémentaire et un rendez-vous manqué : les Jeux olympiques de 2024. La ligne 16, dont l’un des tronçons doit traverser la Seine-Saint-Denis et constitue un axe-clef du futur réseau de transports francilien, ne verra pas le jour à temps pour la grande fête du sport international, a reconnu ce mardi 13 juillet la Société du Grand Paris (SGP), par la voix de son président.

La partie reliant Saint-Denis Pleyel à Clichy-Montfermeil "est aujourd'hui prévue pour le deuxième semestre 2026", a "annoncé Jean-François Monteils. Sa livraison, comme celle d’une amorce de la ligne 17 jusqu’à l’aéroport du Bourget, était prévue pour le printemps 2024. Et ce malgré des délais difficiles à tenir, selon les responsables de l’organisme public.

L’épidémie de Covid-19 a induit des contre-temps sur les projets, "mais l'honnêteté oblige à dire qu'il n'y a pas que la crise pandémique", a admis Jean-François Monteils. Ce dernier a également évoqué le désamiantage du site du dépôt d’Aulnay-sous-Bois, les difficultés de circulation de techniciens venus d’Allemagne auprès des tunneliers et la mise à l’arrêt pendant six mois de l’un deux après le décès accidentel d’un ouvrier à Noël.

"Peu de sites" concernés

Ces retards ne devraient avoir des conséquences que limitées sur le déroulement des JO de Paris, ont toutefois indiqué leurs organisateurs. "Au final, peu de sites sont directement impactés par ce retard", ont-ils assurés, citant le stand de tir de la Courneuve et le village des médias, localisé sur cette commune et Dugny, Saint-Denis, et le parc départemental Georges-Valbon.

Prévenus depuis plusieurs mois d’une "situation tendue pour la livraison de ces lignes", les organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris avaient inclus ce paramètre dans la révision de l’implantation géographique de l’événement, fin 2020. Un site de temporaire de volley-ball prévu au Bourget a ainsi été supprimé, et les épreuves de natation ont été déplacées de Saint-Denis à Nanterre.

Mais l’arrivée du métro dans les quartiers de Clichy-Montfermeil en 2024 était aussi une promesse faite il y a quatre ans par Emmanuel Macron. Le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis a ainsi regretté "une mauvaise nouvelle" pour les habitants. "D’autres retards ne seront pas acceptables pour ce projet qui doit être un moteur de relance et un rattrapage en matière d’aménagement et d’environnement", a-t-il ajouté.

"On finira tout"

La SGP annonce toutefois des avancées sur d’autres secteurs. La mise en service du reste de la ligne 16, entre Clichy-Montfermeil et Noisy-Champs, devrait ainsi être avancée de deux ans, à 2028. La ligne 17 doit également atteindre le Parc des expositions prématurément, en 2028.

"On a tout commencé et on finira tout", a assuré Jean-François Monteils, précisant : "Nous maintenons l'objectif de livraison à 2030 pour l'ensemble du réseau". Lancé à la fin des années 2000 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le "Grand Paris Express" prévoit de relier sur plus de 200km des dizaines de villes de banlieue, les centres de recherche de Saclay et les aéroports d’Orly et Roissy notamment.


ML avec AFP

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