Hugo Lloris : "Il ne faut pas avoir peur de l’Allemagne"

Publié le 4 juillet 2016 à 8h00
Hugo Lloris : "Il ne faut pas avoir peur de l’Allemagne"

INTERVIEW - Bien qu’il ait encaissé deux buts face à l’Islande (5-2) dimanche soir au Stade de France, Hugo Lloris n’a, comme souvent, rien à se reprocher. Plus serein que jamais après la qualification des Bleus en demi-finale de l’Euro 2016, le capitaine analyse cette première victoire convaincante dans le tournoi, et se projette déjà avec gourmandise sur le choc majuscule de jeudi contre l’Allemagne.

Est-ce que c’est le gros match qu’attendait l’équipe de France dans cet Euro ?
(il souffle) Pas forcément. C’est surtout qu’on a très bien préparé ce match. On a montré beaucoup de respect pour cette équipe islandaise, en attaquant le match comme il le fallait. On a mis beaucoup d’intensité et d’énergie. On vous a répété pendant la semaine qu’il était important de bien démarrer nos matchs. Chose faite. On a fait la différence très tôt et ça nous a rendu le match facile. On a ensuite pu gérer la deuxième période et les cartons de Laurent (Koscielny) et d’Olivier (Giroud).

Qu’est-ce qui fait que, cette fois, vous avez réussi cette entame ?
On s’est dit les choses. A force de recevoir des avertissements, il faut également montrer qu’on comprend le problème. On a certainement trouvé la solution, mais chaque match a son histoire. Et ce sera un tout autre match face aux Allemands.

L’équipe de France a-t-elle trouvé son système de jeu ?
Aujourd’hui, il a été mis en place pour favoriser la possession du ballon. C’est ce qui nous a permis de mettre nos attaquants dans les meilleures dispositions. On savait que ce serait un bloc très bas, difficile à manœuvrer. Et le fait d’avoir mis "Griezi" (Antoine Griezmann) entre les lignes, avec Dimitri (Payet) qui est rentré à l’intérieur et Moussa (Sissoko) qui pouvait percuter sur le côté, ça leur a causé beaucoup de problèmes. On s’était bien préparés et il faut féliciter tout le monde, le coach en premier (rires).

Est-ce que ce sera une revanche, contre l’Allemagne ?
Non. C’est simplement qu’on a tous envie de jouer ce genre de matchs dans une carrière. Une demi-finale de l’Euro à domicile face à l’une des plus grandes nations du football, c’est génial, c’est magnifique, il va falloir en profiter au maximum. En plus de ça, c’est au Vélodrome, dans une ambiance qui risque d’être chaude. Il faut savourer le moment présent, mais ce n’est pas fini, il faut continuer. Parce que depuis le début, on vous le dit : on est ambitieux.

Il y a deux ans, après l’élimination contre l’Allemagne au Mondial brésilien, on avait pointé votre manque d’expérience. Est-ce qu’aujourd’hui, vous avez acquis cette expérience qui vous manquait ?
Je pense qu’ils ont toujours plus d’expérience que nous, et ce dans toutes les lignes. Ils ont tous l’habitude de jouer des demies, des finales de Ligue des champions. Ils ont également cette expérience commune de la Coupe du monde, qu’ils ont gagnée. A ce stade de la compétition, ces détails compteront. Après, on n’a pas à se cacher, au contraire. On est à domicile, on a ce qu’il faut, dans tous les secteurs. Et en demi-finale, le mental sera vraiment très important.

On a vu que l’Allemagne sera diminuée par des absences (Hummels, Khedira, Gomez, peut-être Schweinsteiger...). Est-ce que ça va compter ?
Ca reste quand même un gros collectif. Quels que soient les joueurs alignés, ils ont du beau monde. Maintenant, nous, on va se préparer de notre côté, comme on l’a fait cette semaine. Il y a moins de jours pour récupérer mais on va en profiter à fond et on sera prêts pour jeudi.

Est-ce que c’est un adversaire qui fait peur ?
Non, il ne faut pas avoir peur. On a du respect mais on a envie de mener cette bataille. Depuis le départ, on a tous envie de montrer notre meilleur niveau. Il y a eu des pièges jusqu’à présent, on les a évités. Maintenant, on va jouer face à plus gros et il faut continuer à se lâcher.

Est-ce une bonne chose de ne plus être favoris ?
(il rigole) Je ne sais pas... Le fait de jouer à domicile doit nous donner un avantage, dans les tribunes. Parce qu’on le ressent sur le terrain, même si c’est nous qui, en tant qu’acteurs, mettons l’énergie nécessaire. Depuis le début, on vit une grande aventure. Et on veut qu’elle continue.


La rédaction de TF1info

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