JO de Tokyo : l'argent triste de Madeleine Malonga

Publié le 29 juillet 2021 à 12h27, mis à jour le 29 juillet 2021 à 15h30

Source : JT 13h Semaine

CHAGRIN - Deux jours après le titre olympique de Clarisse Agbégnénou, Madeleine Malonga est passée toute proche de l'imiter dans la catégorie des -78 kg, jeudi 29 juillet. La licenciée de l'ES Blanc-Mesnil, battue en finale par la Japonaise Shori Hamada, a apporté à la délégation française sa 10e médaille, la cinquième pour le judo.

Son rêve olympique s'est brisé en une minute. À Tokyo, Madeleine Malonga avait fait de l'or un objectif à atteindre. "Les JO sont au cœur de ma vie. Tout s'articule autour de ce projet", avait-elle affirmé, avant ses premiers Jeux. Parvenue à se hisser en finale de la catégorie des -78 kg, la numéro 1 mondiale n'a pu concrétiser son projet, jeudi 29 juillet. Elle a été battue sur ippon par immobilisation par la Japonaise Shori Hamada, qu'elle avait renversée lors des Mondiaux 2019, déjà au Nippon Budokan de Tokyo. Frustrant pour la vice-championne du monde, qui avait déjà perdu son titre mondial à Budapest début juin. 

"Je suis déçue, vraiment, je suis déçue. Je réaliserai peut-être que c'est une belle médaille. Je voulais tellement gagner. Ce sont de longues années de travail et cela ne se représente peut-être qu'une seule fois aux Jeux", a-t-elle réagi, inconsolable, au micro de France 2. "Je pense avoir bien défendu au début, après je ne sais pas... J'ai bougé et puis j'ai lâché la jambe, en pensant pouvoir me relever, et au final voilà..." Incapable de se sortir de la prise au sol de son adversaire, un domaine dans lequel la Japonaise excelle, Malonga a vu ses ambitions s'envoler, au fur et à mesure, que les secondes défilées sur le chrono. 

Conquérante, le visage ne laissant retranscrire aucune émotion, la native de Soisy-sous-Montmorency s'était assurée une médaille en battant en demi-finale la Sud-Coréenne Hyunji Yoon, disqualifiée pour avoir reçu trois pénalités pour manque de combativité. Déjà sacrée championne du monde en 2019 et deux fois championne d'Europe, elle n'a, en revanche, rien pu faire en finale face à Shori Hamada, numéro 2 mondiale, qu'elle avait pourtant déjà battue quatre fois lors de leurs six précédents affrontements.

Il n'y avait que l'or qui m'importait
Madeleine Malonga, vice-championne olympique de judo

"C'est une médaille olympique. Il faut se dire ça, c'est vrai. Mais quand on perd, ça fait vraiment chier...", a lâché Madeleine Malonga, après avoir séché ses larmes à la descente du tatami. "Il n'y avait que l'or qui m'importait." Le mois dernier, la vice-championne du monde avait avoué être obnubilée par la victoire. "Ça n'est pas que je n'aime pas perdre, c'est que j'aime trop gagner", avait-elle confié.

Si l'or aurait été le bienvenu, l'argent contente la délégation française, qui engrange sa 10e médaille à Tokyo, dont la moitié pour le judo. Stoppé mardi dans sa récolte, après l'or de Clarisse Agbégnénou, les argents de Sarah-Léonie Cysique et Amandine Buchard et le bronze de Luka Mkheidze lors des quatre premiers jours, le judo tricolore n'a pas attendu très longtemps remonter sur la boîte. Même si on ne peut pas empêcher Madeleine Malonga de penser que sa médaille n'est pas de la bonne couleur.


Yohan ROBLIN

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