OLYMPISME - Brigitte Henriques a été élue ce mardi présidente du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). C'est la première femme à être nommée à ce poste.
Petite révolution dans le sport français : à trois ans des Jeux Olympiques de Paris, Brigitte Henriques a été élue présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). C'est la première femme à accéder à ce poste depuis sa création en 1972. Elle remplace Denis Masseglia, en poste depuis 2009.
Brigitte Henriques, 50 ans, était vice-présidente du CNOSF depuis 2017. Opposée notamment à l'ancien judoka, Thierry Rey, 62 ans, elle a largement dominé le scrutin ouvert aux 108 présidents de fédérations. Henriques l'a emporté dès le premier tour avec 58% des voix, contre 19 % pour son adversaire.
L'apogée d'une carrière dans le sport
Adoubée par le président sortant Denis Masseglia dès le mois de janvier, celle qui était également vice-présidente de la FFF depuis 2017 a également bénéficié du soutien de plusieurs poids lourds du monde fédéral pendant cette campagne, avec notamment Michel Vion (ski) et Jean-Pierre Suitat (basket-ball).
"Elle est vraiment très bien implantée dans les instances, elle maîtrise aussi pas mal de réseaux, notamment grâce à sa place au sein de la FFF", expliquait un des membres du CNOSF avant l'élection. "C'est une femme qui connaît bien les dossiers, qui travaille très sérieusement. Je suis persuadé que ce sera une réussite pour le CNOSF. Ses qualités, c'est le travail, l'intelligence", a également assuré Noël Le Graet, président de la FFF, à l'issue du vote.
Une première pour une femme
Le sport français a en tout cas choisi une femme à sa tête, une première depuis près de 40 ans, dans un monde fédéral encore largement masculin. Elles n'étaient par exemple que 14 présidentes sur les 108 présidences de fédération à avoir voté mardi.
Brigitte Henriques, qui n'avait d'ailleurs pas fait de son genre un sujet de sa campagne, s'est néanmoins dite "émue". Elle a tenu à dédier sa victoire "à toutes les femmes, en premier lieu a mes filles Barbara et Fanny (...) mais aussi à Garance Oulaldj car elle peut être fière de sa maman", clin d'oeil à l'une des candidates Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, issue du sport amateur, et qui finit 3e avec plus de 16% des voix.
Tokyo dans le viseur, Paris dans les esprits
Parmi ses premières tâches, la nouvelle élue a précisé vouloir aller "soutenir les athlètes" aux JO de Tokyo qui débutent dans moins d'un mois et "passer le témoin à Paris-2024".
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Elle souhaite aussi "dès l'été" remettre sur la table le dossier brûlant des conseillers techniques sportifs (CTS), ces fonctionnaires placés auprès des fédérations pour les aider sur le haut niveau ou les pratiques de masse, dont des dizaines de postes sont menacés.
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