L'enceinte construite au nord de Paris pour accueillir les épreuves de badminton et de gymnastique aux JO 2024 s'appellera "Adidas Arena".Un "naming" adopté ce vendredi au Conseil de Paris, malgré l'opposition d'une partie de la majorité municipale d'Anne Hidalgo.
Un "naming" de plus pour les enceintes des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le Conseil de Paris a adopté ce vendredi la dénomination "Adidas Arena" pour la future enceinte olympique actuellement en construction dans le nord de la capitale. La future enceinte de 7800 places située porte de La Chapelle, dans le 18e arrondissement, accueillera les épreuves de badminton et de gymnastique et portera donc le nom "Adidas Arena" pour cinq ans, selon le contrat conclu avec la firme allemande, et renouvelable pour sept années supplémentaires.
Les alliés écologistes et communistes de la maire socialiste Anne Hidalgo étaient pourtant hostiles à une telle dénomination. Le débat autour de ce "naming" a illustré la fracture sur cette pratique entre les socialistes, qui y sont favorables, et leurs alliés de gauche avec lesquels ils dirigent la ville. L'adjoint (PS et apparentés) aux Sports et aux JO, Pierre Rabadan, n'a vu son projet adopté que grâce à l'abstention de l'opposition de droite et du centre (33 voix pour, 17 contre et 26 abstentions).
Les communistes voulaient rendre hommage à Alice Milliat
En échange, la marque aux trois bandes versera à la ville près de 2,8 millions d'euros par an, dont 180.000 iront à des projets sportifs liés à ce quartier populaire du nord de Paris. "Nous devons tous les jours faire les moins mauvais choix", a défendu l'élue socialiste de l'arrondissement Maya Akkari, pour qui les "recettes engrangées par ce 'naming' permettront d'améliorer notre action publique au service des Parisiens en général, et des habitants du quartier". Emmanuel Coblence, autre élu PS, a souligné le "montant sans équivalent en France, ni même en Europe" de ce contrat, selon des propos rapportés par l'AFP.
Un argumentaire qui n'a pas convaincu les communistes, qui réclamaient depuis des années que le futur équipement porte le nom d'Alice Milliat, une pionnière du sport féminin à qui la ville attribuera en compensation le nom du parvis de l'Arena. "Aujourd'hui, plus un bout de terrain ne doit échapper au sceau d'une marque", a déploré Nicolas Bonnet-Oulaldj (PCF), pour qui la Ville passe "à côté de l'Histoire" avec ce "naming" "sorti tout droit des pratiques du libéralisme".
Autre poil à gratter de l'exécutif d'Anne Hidalgo, Émile Meunier (EELV) a regretté cette "publicité massive à une grande marque" à qui la ville "déroule le tapis rouge". Le groupe LR et apparentés, qui a hésité à faire capoter le projet, s'est finalement abstenu en raison notamment de "l'état catastrophique des finances de la ville", a expliqué Rudolph Granier, autre élu du 18e arrondissement.
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