JO de Pékin : une méthode antidopage révolutionnaire utilisée pour la première fois pendant les Jeux

par Laetitia ASGARALI DUMONT Laetitia Asgarali Dumont
Publié le 3 février 2022 à 6h54, mis à jour le 3 février 2022 à 7h12

Source : JT 20h WE

Une méthode innovante a été présentée ce mercredi par l'Agence mondiale antidopage (AMA) afin de renforcer les contrôles lors des JO d'hiver de Pékin.
Cette technique, moins coûteuse et moins invasive, permettra de conserver les données biologiques des athlètes sur le long terme.

Innovation dans la lutte contre le dopage. Lors de sa traditionnelle conférence de presse d'avant Jeux olympiques, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a mis en lumière un nouvel outil de contrôle qui sera utilisé pour la première fois à grande échelle lors des 24ᵉ JO d'hiver à Pékin. 

Son nom : la méthode du sang séché. Le principe ? Prélevé une goutte de sang sur un bout de papier. L'avantage de cette méthode est de pouvoir obtenir des informations biologiques qui pourront être conservées dans le temps. 

Une technique moins coûteuse

Le président de l'AMA, Witord Banka, s'est félicité de pouvoir tester sur un grand flux d'athlètes cette méthode, d'autant plus lors d'une grande compétition internationale. Il a néanmoins expliqué que cette technique n'allait pas remplacer les contrôles traditionnels déjà existants (urine/sang), mais sera un complément. 

La méthode du sang séché se veut : "moins invasive pour les sportifs que les méthodes traditionnelles", selon Witord Banka. Elle sera surtout moins coûteuse à mettre en œuvre, plus facile à transporter et à stocker. 

Conçu en 2021, cette technique est issue d'une recherche commune entre les organisations anti-dopage et les laboratoires. L'Agence mondiale antidopage a mis en place un groupe pour que cette technique puisse être largement appliquée.

Pouvoir détecter un éventuel dopage plus tard

Olivier Niggli, directeur général de l'AMA, pense déjà à l'intérêt de cette méthode dans l'avenir : "La science évolue, et c’est pour ça qu’on doit se donner les moyens de garder les échantillons le plus longtemps possible. C'est une manière de dire aux athlètes que si on peut tricher aujourd’hui, on le détectera peut-être à l’avenir".

L'agence a par ailleurs rappelé que malgré le contexte sanitaire et toutes les restrictions qui en ont découlé, le nombre de contrôles antidopage réalisés sur l'année 2021 est resté stable et à un niveau normal.

Pour les JO d'hiver de Pékin, l'AMA se dit confiante sur la loyauté de la compétition et réfute toute crainte d'un éventuel 'Sotchi Gate', où en 2014 des échantillons avaient été évacués des laboratoires présents aux JO, provoquant le début d'un grand scandale de dopage en Russie. 

En Chine, le laboratoire d'analyse sera à l’intérieur de la bulle sanitaire avec un observateur indépendant. De plus, il sera possible d’exporter les tests après les JO pour les stocker dans un endroit neutre, contrairement à ce que préconisait la règlementation russe en 2014.


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