JO de Pékin : Cizeron et Papadakis (enfin) sacrés en danse sur glace, record du monde à la clé

Publié le 14 février 2022 à 8h14, mis à jour le 14 février 2022 à 15h02

Source : JT 13h Semaine

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont été sacrés champions olympiques de danse sur glace lundi aux Jeux olympiques de Pékin.
Le duo français remporte ainsi le seul titre qui manquait encore à son immense palmarès.
Cerise sur le gâteau, les 226.98 points glanés sont synonymes de nouveau record du monde.

Définitivement dans l'histoire. Impériaux, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont remporté lundi le titre olympique de danse sur glace. Ils se sont largement imposés devant les Russes Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov et les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue. Sur la glace du palais omnisports de Pékin, ils ont étalé toute leur palette émotionnelle et technique, exécutant à la perfection tous les éléments, sans oublier une dose d'originalité. Avec 136,15 points, ils se sont approchés tout près de leur meilleure performance jamais réalisée (136.58 au Trophée NHK en 2019) sur un programme libre. Cette immense performance, au son de l'Élégie de Gabriel Fauré, a porté leur total à 226.98 points, nouveau record du monde.

Le point d'exclamation sur un palmarès extraordinaire

Après l'argent amer des JO de Pyeongchang, le duo français - robe dorée à paillettes pour Papadakis et haut rouge et pantalon noir pour Cizeron - remporte le seul titre manquant à son palmarès. Les quadruples champions du monde (2015, 2016, 2018 et 2019) et quintuples champions d'Europe (2015-2019), chaudement applaudis par le public tout au long de leur passage, ont désormais tout gagné. "C'est comme être dans une machine à laver d'émotions, lance Guillaume Cizeron. Je me suis un peu retenu de hurler". "Cette médaille, c'est un symbole de beaucoup plus de choses qu'il y a quatre ans. C'est le symbole de tout ce qu'on a traversé pendant ces quatre années, du travail qu'on a effectué, de toute notre carrière", renchérit sa partenaire, toujours sur son petit nuage. 

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron lors de leur programme libre.
Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron lors de leur programme libre. - SEBASTIEN BOZON / AFP

Cette médaille d'or a un goût d'autant plus spécial qu'elle survient dans un contexte peu ordinaire. Les deux tricolores ont passé vingt mois sans patiner en compétition entre leur défaite de justesse, en janvier 2020, aux Championnats d'Europe et octobre dernier, principalement à cause de la pandémie de Covid-19 et des difficultés de voyage. Après un retour victorieux en automne dernier (trois nouveaux titres remportés), ils ont préféré renoncer aux championnats d'Europe pour des raisons sanitaires. Sur la glace de Pékin, c'était donc la première fois depuis plus de deux ans qu'ils se mesuraient pour la première fois depuis plus de deux ans aux tous meilleurs mondiaux.

11e médaille pour la France

Ce sacre, avec la manière, place les deux Français tout en haut du panthéon du patinage français. Seuls Andrée et Pierre Brunet, doubles champions olympiques en 1928 et 1932 en couples, et quadruples champions du monde entre 1926 et 1932, il y près d'un siècle, peuvent encore rivaliser. Ils redonnent également de l'éclat à la glace française qui n'avait plus connu d'or olympique depuis vingt ans (titre de Marina Anissina et Gwendal Peizerat en 2002 à Salt Lake City, aux États-Unis). 

Après un dimanche prolifique (3 médailles), Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron apportent à la délégation française sa 11e breloque dans ces JO 2022, la troisième en or. 


Maxence GEVIN

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