Renversante, Justine Braisaz-Bouchet a décroché la médaille d'or sur la mass-start, vendredi 18 février.La biathlète d'Albertville a réussi une remontée folle pour faire son retard et filer vers le titre olympique.Avec 7 breloques à Pékin, le biathlon français a déjà fait mieux que son record à Vancouver en 2010.
C'est une médaille d'or que l'on n'avait pas vu venir. Personne n'attendait Justine Braisaz-Bouchet, que l'on pensait la tête dans les skis, après ses 40e et 48e places sur l'individuelle et le sprint, à un tel niveau. À la surprise générale, elle est pourtant venue ravir l'or olympique sur la mass-start, vendredi 18 février. Une course en confrontation directe, avec un départ groupé, qui n'avait jamais réussi jusqu'à présent aux Bleues, depuis son apparition au programme olympique des Jeux d'hiver de Turin en 2006.
Reléguée aux portes du Top 10, après trois fautes sur les deux tirs couchés, la biathlète d'Albertville s'est offert le Graal olympique, au prix d'une retombée supersonique, grappillant les secondes qu'il fallait à la fois sur les skis et sur le premier tir debout. Sur le pas de tir venté et exposé de Zhangjiakou, la bronzée sur le relais dames en 2018 a fait des bourrasques son meilleur allié. Alors que toutes les concurrentes, perturbées par les conditions climatiques, ont pioché, la Française de 25 ans a blanchi toutes ses cibles pour sortir en tête, à égalité avec la Norvégienne Marte Olsbu Røiseland.
J'avais juste pour ambition de faire ma course
Justine Braisaz-Bouchet, championne olympique de la mass-start
C'est sur les spatules qu'elle a fait la différence, creusant un écart d'une quinzaine de secondes sur ses principales poursuivantes. Sa quatrième faute, la seule sur son dernier tir, ne l'a pas déstabilisée, puisque ses rivales ont visité l'anneau de pénalité également. Intouchable, elle a coupé la ligne d'arrivée, drapeau tricolore en main, accompagnée sur le podium des Norvégiennes Tiril Eckhoff (+15"3, 4 pénalités) et Marte Olsbu Røiseland (+34"9, 4 pénalités), qui glane sa cinquième médaille dans ces Jeux, égalant la performance majuscule de Quentin Fillon Maillet, à qui il reste encore une cartouche à tirer avec la mass-start (à 10h en France) pour prendre une sixième breloque en six courses.
"C'est peut-être les pires conditions que j'ai eues entre l'individuel et le sprint. J'ai saisi ma chance", a réagi Justine Braisaz-Bouchet, dans l'aire d'arrivée. "C'est peut-être la première course de ces Jeux, où je ne me suis pas focalisée sur un résultat. Je me suis dit que peu importe ce qu'il se passait, j'étais juste heureuse d'être là et j'avais énormément de chance. J'étais impatiente de faire cette mass-start. J'avais juste pour ambition de faire ma course", qui restera comme le "meilleur moment" de sa carrière. "C'est magnifique, c'est dingue" de finir avec l'or autour du cou.
Seize ans après le sacre de Florence Baverel-Robert lors du sprint à Turin, Justine Braisaz-Bouchet dépoussière le palmarès chez les dames du biathlon, devenant (seulement) la deuxième championne olympique française dans une course individuelle. Elle apporte aussi à son sport sa 7e médaille dans ces Jeux, record de Vancouver battu, et son troisième titre olympique, après ceux de Quentin Fillon Maillet sur l'individuel et la poursuite. Avec 14 breloques au compteur du côté de Pékin, la délégation française n'est plus qu'à une médaille de son record à Sotchi et Pyeongchang.
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