RÉSISTANCE - Au village olympique, les athlètes dorment sur des lits écologiques en carton recyclé. Ceux-ci ont été présentés comme "anti-sexe", en raison de leur fragilité supposée. Faux, comme l'ont démontré des sportifs qui ont testé leur solidité.
Aux JO, la drague est traditionnellement le sport numéro un. En 2018, lors des Jeux de Pyeongchang, Tinder avait ainsi vu sa fréquentation exploser de 348%. L'application de rencontres avait déjà connu des pics de connexion à Sotchi et Rio, mais jamais à un tel niveau. "À chaque Olympiade, nous constatons que Tinder est en feu dans les villages olympiques. Nous remarquons également que notre fréquentation augmente considérablement lorsque des personnes du monde entier se rassemblent pour un événement", avait commenté un porte-parole de Match Group, le détenteur du géant des rencontres en ligne. Une frénésie amoureuse anticipée avec la distribution de 110.000 préservatifs, soit 37 par athlètes.
Trois ans plus tard, à Tokyo, les interactions devront être limitées, la faute à la résurgence de la pandémie de coronavirus. Les athlètes s'exposeront à des sanctions financières ou une expulsion "temporaire ou permanente", s'ils en viennent à enfreindre les règles anti-Covid. Parmi celles-ci, l'obligation de se couvrir le visage et de respecter une distance de deux mètres dans les lieux de vie commune. Ils devront aussi "éviter toute forme de contact inutile notamment les accolades, les tapes dans la main ou les poignées de main." À en croire le New York Post, le Comité international olympique (CIO) tenterait même de décourager les rapprochements physiques, avec des 18.000 lits présentés comme "anti-sexe", du fait de leur fragilité.
Pour appuyer sa thèse, le tabloïd américain a repris une série de tweets du coureur de fond américain Paul Chelimo, s'inquiétant de dormir sur du carton recyclé. "Les lits qui seront installés dans le village olympique seront en carton, cela vise à éviter l'intimité entre les athlètes", avait-il écrit, mi-sceptique, mi-amusé. "Ils pourront supporter le poids d'une seule personne pour éviter des situations autres que sportives."
Les lits en carton peuvent supporter jusqu'à 200 kg
Une fragilité présumée de ces lits écologiques en carton démontée par un autre athlète, le gymnaste irlandais Rhys McClenaghan, déjà arrivé à Tokyo. Il a posté une vidéo, le montrant en train de sauter à pieds joints sur son lit. "Ils sont supposés être anti-sexe, oui ils sont faits en carton, ils devraient se briser au moindre mouvement brutal, dit-on. C'est faux, c'est une fake news", a-t-il tweeté.
“Anti-sex” beds at the Olympics pic.twitter.com/2jnFm6mKcB — Rhys Mcclenaghan (@McClenaghanRhys) July 18, 2021
Une vidéo partagée par le compte Twitter du service de presse du CIO, qui affirme avoir reçu "beaucoup de questions" sur cette affaire des lits "anti-sexe". Des lits écologiques en carton qui avaient déjà soulevé des interrogations en janvier 2020. La société japonaise Airweave, qui fabrique la literie en question, avait déjà répondu aux doutes sur leur résistance. "Nous avons mené des expériences, comme jeter des poids sur les lits", avait défendu un porte-parole de l'entreprise, ajoutant qu'ils étaient prévus pour supporter jusqu'à 200 kg. "Tant que les gens s'en tiennent à deux personnes dans le lit, ils devraient être assez solides pour supporter la charge." À deux, ça passe. À trois ou plus, il est possible que ça casse.
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