DIAPORAMA - Que les Jeux de Tokyo commencent ! Ils se sont ouverts lors d'une une cérémonie sobre, à la tonalité grave, dans le contexte du Covid. La tenniswoman Naomi Osaka, dernière relayeuse, a embrasé la vasque olympique. Retour en images sur ce show inaugural.
Une cérémonie sobre, élégante et pleine d'émotions. Avec un an de retard sur le calendrier initial, à cause de la pandémie de Covid-19, la cérémonie d'ouverture a marqué le début officiel des Jeux olympiques de Tokyo, vendredi 23 juillet. S'il n'a pas eu le caractère festif que l'on avait pu voir à Rio en 2016, où le Maracanã s'était transformé en sambodrome géant pour l'occasion, le show inaugural, qui a duré plus de 3h45, s'est révélé être un moment de partage et de communion dans un stade presque silencieux.
Le lever de rideau a été saupoudré de feux d'artifice, de chorégraphies modernes et de représentations d'arts traditionnels japonais et même d'humour avec un mime des 50 pictogrammes, représentants les sports olympiques au programme lors de cette édition. L'un des tout premiers tableaux a salué la capacité du sport à s'adapter face à la crise sanitaire. Un rameur, un vélo d'appartement et un tapis de course, utilisés par les athlètes, ont été disposés au cœur même du Stade olympique de Tokyo.
Les forces japonaises d'autodéfense ont procédé à la levée du drapeau japonais, porté notamment par une infirmière. Il a été hissé sur la scène du protocole, située à côté d'une représentation minimaliste et magnifique du Mont Fuji. La chanteuse japonaise Misia a ensuite interprété l'hymne national "Kimi Ga Yo", un poème à l'adresse de l'Empereur. Un hommage a aussi été rendu aux Jeux 1964, qui avaient été organisés à Tokyo. Les cinq anneaux olympiques, taillés dans des arbres plantés il y a près de cinq décennies et censés représenter les cinq continents, ont été assemblés les uns aux autres.
Le défilé des 206 délégations s'est ouvert vers 13h40, heure française. Comme de tradition, la Grèce, berceau de l'olympisme, a ouvert la marche devant l'équipe olympique des réfugiés. Cette sélection, qui avait fait ses grands débuts à Rio en 2016, présente à Tokyo un contingent étoffé, avec une trentaine de sportives et de sportifs originaires de dix pays. Les autres pays se sont par la suite succédé dans le respect des règles de distanciation physique et selon un ordre correspondant à l'alphabet japonais.
La parade s'est poursuivie avec la délégation argentine, qui a bien profité de son passage dans le Stade olympique de Tokyo. La joie était plus feutrée du côté de la Russie, sanctionnée pour avoir transgressé les règles antidopage. Ses représentants ont défilé sous la bannière neutre du Comité olympique russe (ROC).
Dans l'histoire des Jeux, bon nombre de délégations ont marqué les esprits par leurs tenues particulièrement audacieuses. La cérémonie d'ouverture de Tokyo n'a pas fait exception à la règle, à l'image des costumes fleuris du Tuvalu. Star des JO de Rio 2016 et Pyeongchang, le porte-drapeau tongien Pita Taufatofua a de nouveau fait sensation en défilant torse nu, le corps huilé.
Organisatrice des Jeux olympiques de 2024, la France a paradé en avant-dernière position, juste derrière les États-Unis, qui accueilleront l'édition 2028, et devant le Japon, le pays hôte, qui a clôturé le défilé des nations. Emmenée par la judokate Clarisse Agbegnenou et le gymnaste Samir Aït Saïd, ses deux porte-drapeaux, la délégation tricolore a fait le show lors de son passage en mondovision.
Le défilé achevé, le CIO a dévoilé sa nouvelle devise "Plus vite, plus haut, plus fort, ensemble", qui remplace "Plus vite, plus haut, plus fort", utilisée depuis la refonte des Jeux modernes en 1896. Après la lecture du serment olympique, de nouveaux tableaux se sont enchaînés. Plus d'un millier de drones, 1824 exactement, ont dessiné le symbole de Tokyo 2020 dans le ciel avant former un globe, au son de la chanson "Imagine", coécrite par John Lennon et Yoko Ono et interprétée notamment par John Legend et Keith Urban.
Après les discours officiels et l'ouverture par l'Empereur japonais Naruhito des JO, la cérémonie a connu son point d'orgue vers 23h45 (16h45, heure française). Après être passée entre les mains de soignants puis d'une parathlète, la torche olympique est arrivée au pied du chaudron olympique. L'immense honneur d'allumer la vasque est finalement revenu à la joueuse de tennis Naomi Osaka, de mère japonaise et de père haïtien, qui tentera de décrocher le titre olympique sur ses terres. Tout un symbole, pour conclure une cérémonie qui érigé, pendant près de quatre heures, l'inclusion et la diversité en maîtres mots.
Après le spectacle et les émotions, place désormais, on l'espère, à 16 jours d'exploits.
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