JO : pourquoi il ne faut pas banaliser la médaille d'or de Riner

Publié le 13 août 2016 à 9h40
JO : pourquoi il ne faut pas banaliser la médaille d'or de Riner

RIO - Paradoxalement un peu éclipsé par l'immense émotion du titre d'Emilie Andéol, le double champion olympique a pourtant remporté une médaille d'or historique. Et même si pour tout le monde il paraissait normal que Teddy Riner s'impose vendredi soir, cela reste un immense exploit.

C'est tout le problème des grands. Quand un champion écrase sa discipline comme Teddy Riner le fait en judo depuis 2010, il vient un moment où ses performances deviennent banales, voire lassantes. Le double champion olympique n'en est pas encore là, mais il est évident que sa victoire a moins ému que celle d'Emilie Andéol, totalement inattendue. Il faut dire que la Bordelaise a plus assuré le spectacle qu'un Riner dans une gestion totale.

"Ça ne pas être la fête tous les jours, a d'ailleurs concédé l'intéressé sifflé par une partie du public de la Carioca Arena. Il ne peut pas y avoir des ippons tout le temps. En face, ça verrouille". Un tournoi géré "en épicier", comme l'avait prévu son ancien partenaire d'entraînement Frédéric Lecanu mais un exploit historique quand même. En effet, jamais un judoka tricolore n'était parvenu à conserver son titre olympique depuis un certain David Douillet.

"Pour moi, c'est le plus grand qu'on ait jamais eu"

Et si le premier poids lourd français à être entré dans la légende était resté bloqué à quatre Championnats du monde remportés, Riner (27 ans) en est déjà à huit... "Pour moi, c'est le grand qu'on ait jamais eu. Il est au panthéon, a expliqué Jean-Claude Senaud, le DTN de la discipline. Avec son palmarès, il est dans les étoiles maintenant". Persuadé que son protégé "a marqué et va continuer à marquer le judo et le sport mondial", voit Riner écrire un peu plus sa légende chez les maîtres japonais en 2020, voire à Paris si la France obtenait l'organisation des Jeux.

"C'est le genre de défi qu'il aime", conclut le dirigeant au sujet de celui qui aura quand même 35 ans à ce moment-là. Car même s'il est encore jeune, le champion s'épuise sur les tatamis. "Ça a été très dur, la journée a été très longue, très fatigante, a encore confié Riner. Les gens pensent que ça se fait tout seul, qu'en face il n'y a personne. Mais je me suis fait rentrer dedans. Une médaille d'or, ça mérite". Tout comme entrer dans l'histoire et c'est fait. 

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La rédaction de TF1info

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