JO Rio 2016 : pourquoi les boxeurs français ne devraient (normalement) plus se faire avoir par les arbitres

Publié le 7 août 2016 à 14h08
JO Rio 2016 : pourquoi les boxeurs français ne devraient (normalement) plus se faire avoir par les arbitres

RIO - Plusieurs fois privée de victoires sur décision arbitrales lors des Jeux précédents, la boxe française espère qu'il en sera tout autre à Rio. Et alors que la compétition commence dimanche (à partir de 22 heures en France), plusieurs changements de règlement devraient pouvoir changer les choses.

Ça devenait vraiment pénible. Illustration parfaite du côté sombre de la boxe olympique, donc amateur, les deux déconvenues restées en mémoire du regretté Alexis Vastine, décédé en mars 2015 lors du tournage de l'émission télé "Dropped". En demi-finale des JO de Pékin en 2008, le Normand qui menait aux points se fait injustement sanctionner par l'arbitre à deux reprises, perd le combat et devra finalement se contenter de la médaille de bronze. Quatre plus tard à Londres, rebelote : Vastine est battu en quart de finale sur une décision arbitrale très contestée...

Bref, la boxe tricolore a la mauvaise habitude de se faire avoir, dans une discipline où l'on sait que certains arbitres ont été corrompus pour arranger les matches et permettre aux parieurs de miser en toute sécurité. 


Alors, à l'heure où les Français s'apprêtent à remonter sur le ring olympique (Sofiane Oumiha et Souleymane Cissoko combattent dimanche soir), tout le monde craint évidemment des nouvelles entourloupes. "Je crois qu'il faut surtout pas y penser, on a assez de pression comme ça, nous explique Tony Yoka, qui visera l'or en super-lourds (+ 91 kg) samedi prochain. La fédération internationale a fait un gros travail là-dessus ces dernières années. La preuve, Estelle (Mossely, sa compagne et boxeuse, ndlr) et moi sommes devenus champions du monde".

"La boxe reste un sport où il y a un jugement subjectif. Il faut l'accepter"

Un optimisme qui s'appuie sur le ménage effectivement opéré dans le corps arbitral et surtout un nouveau système de notation mis en place en 2013 (en même temps que les casques de protections ont été supprimés) et qui se rapproche de celui des pros et paraît moins partial : la scoring machine (trois des cinq juges devaient appuyer un même sur un bouton pour qu'un coup soit comptabilisé...) a été abandonnée au profit d'un pointage sur bulletin. En clair, à la fin de chacun des trois rounds, les juges attribuent 10 points au gagnant et de six à neuf points au perdant, selon l'écart entre les boxeurs. Le vainqueur étant celui qui cumule le plus de points par décision unanime ou partagée.

"C'est une bonne chose que le système a évolué car il y a moins de décisions litigieuses, estime de son côté Souleymane Cissoko, le capitaine de cette équipe de France. Mais la boxe reste un sport où il y a un jugement, c'est quand même subjectif... Il faut l'accepter, c'est comme ça". Tant qu'il n'y a pas de nouvelles couleuvres à avaler, on prend. 

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La rédaction de TF1info

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