RIO – Un peu trop spectatrice à Londres pour ses premiers Jeux, la Française, dont le concours de pentathlon moderne débute jeudi avec l’escrime (15 h, heure française), vise un podium voire l’or au Brésil. C’est d’ailleurs pour ça que les Cafés L’OR ont choisi Elodie Clouvel (27 ans) pour les représenter durant ces JO et c’est dans ce cadre-là que metronews a pu la rencontrer avant les JO.
Même si votre discipline est très confidentielle, vous êtes une athlète médiatisée. Comment vous expliquez-vous ça ?
Je crois j’assume bien le fait de représenter mon sport, même si il est très peu connu. Amélie Cazet (triple championne du monde 2007, 2008 et 2010, ndlr) a aussi été l’ambassadrice du pentathlon mais elle avait peut-être moins la personnalité pour jouer le jeu des médias. Moi, ça ne me dérange pas du tout, au contraire même, ça me plaît. Vu qu’après ma carrière, je voudrais travailler dans l’audiovisuel, la mode ou le cinéma, cette mise en avant me correspond bien.
Même si ça a commencé un peu soudainement à Londres ?
C’est vrai que c’était très surprenant car c’est arrivé d’un coup, j’ai pas trop compris ce qui se passait. Je découvrais tout ça, la folie des Jeux, du village olympique et du club France. Ça ne faisait que 3 ans que j'étais dans le pentathlon... Dès le début, il y a eu un buzz sur moi sur Twitter, alors que j’avais même pas de compte (la spontanéité de la vice-championne du monde en titre et sa plastique avait beaucoup fait parler sur le réseau social, ndlr) et c’est devenu un peu n’importe quoi. Toutes ces sollicitations médiatiques, des sportifs connus qui viennent te parler, je ne connaissais. Le concours s’est joué la dernière journée des JO et j’étais cuite…
"Quatrième ou trentième, c'est pareil. Il n'y a que le podium qui compte"
C’est une erreur vous ne reproduirez pas à Rio…
Ça c’est sûr ! Il y a quatre ans, c’était mon rêve d’être là et je suis restée un peu trop spectatrice des Jeux. Mais ça m’a servi. Depuis, j’ai changé beaucoup de choses dans mes entraînement, ma préparation et dans mon état d’esprit. J’ai pris en maturité et je suis beaucoup plus solide dans les différentes épreuves (le pentathlon moderne se composant de l’escrime, la natation, l’équitation et le combiné course à pied/tir au pistolet, ndlr). Là, je vais au Brésil pour faire un résultat. L’objectif, c’est l’or.
Il y a quand même une grosse concurrence. Est-ce que ce n’est pas un peu trop ambitieux ?
C’est jamais trop ambitieux. Aux Jeux, les seules places qui comptent c’est celles du podium. Le reste, tout le monde l’oublie. Pour moi, quatrième ou trentième, c’est pareil elle a fait 31e à Londres, ndlr). Donc, il faut au moins faire dans les trois et tout donner pour viser la première place. Après, c’est un sport où il faut être prête le jour J, tu n'as pas le droit à l’erreur. Je sais que mon principal adversaire c’est moi. J’ai des démons qui peuvent ressortir au moment crucial. Il y a parfois des pensées, des émotions qui viennent me perturber. Mon corps, il sait faire, pas de souci. Il peut ramener une médaille. Mais si je me mets à trop réfléchir, c’est mort.
Six femmes en OR cc @Agence15love #JO #RIO (via @metronews ) https://t.co/s2qWYUwrgo pic.twitter.com/EYE15Ky2c6 — Sébastien Coca (@SebCoke) 8 avril 2016
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