RIO - Impressionnant de régularité durant les 10 épreuves de son décathlon, le Français a décroché l'argent et la première médaille tricolore de la discipline depuis 1948. Et si Kévin Mayer était très peu connu avant les Jeux, ce qu'il a fait dans la nuit de jeudi à vendredi va définitivement le faire sortir de l'anonymat.
On se l'arrache déjà. Au sortir de sa deuxième place au décathlon, derrière le champion olympique Ashton Eaton (8.893 pts), Kévin Mayer (8.834 pts, soit le 6e meilleur total de tous les temps) ne savait déjà plus trop où donner de la tête, Les télés françaises, les Brésiliennes (il a quand même réussi l'exploit d'être soutenu par les Cariocas malgré "l'affaire" Renaud Lavillenie) puis celles du monde entier.
La presse, ensuite, puis Denis Masseglia (le président du CNOSF) et Bernard Amsalem (le président de la Fédération d'athlétisme) qui veulent le féliciter. C'est presque un tourbillon. "Est-ce que mon statut va changer ? Je ne me sens pas plus grand, explique celui qui s'entraîne à Montpellier. Je ne fais pas ça pour la gloire même si c’est gratifiant. Ce qui est beau, c’est de faire des performances, pour regarder dans les yeux des gens et se rendre compte qu’on leur a fait vivre des émotions".
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"Je me suis mis en mode Kéké transcendance, Kéké la braise"
Ou le discours qui va bien pour rameuter sponsors et médias. Jeune, beau et talentueux, Meyer a effectivement tout pour plaire. Surtout, il pourrait donner un vrai coup de fouet au décathlon, discipline ancestrale des Jeux mais assez peu connue. Son immense performance à Rio devrait en tout cas y aider. "C’était le décathlon presque parfait pour moi. Pendant quatre ans, je ne me suis préparé que pour ça, j’ai pensé qu’à ça, détaille le vice-champion d'Europe à Zürich en 2014. J’avais la pression, du mal à dormir en m’imaginant foirer l’une de ces dix épreuves".
Mais déjà à l'aise avec les médias, il avait affirmé en conférence de presse en début de semaine qu'il était "serein" alors qu'il se "chiait dessus carrément". C'est ce que le nouveau recordman de France (jusque-là détenu par Christian Plaziat depuis 1990) appelle le mode "Kéké (pour Kévin) transcendance, Kéké la braise"... On n'a pas trop compris ce que c'était mais on aime bien quand même. Tout comme Ashton Eaton, qui a glissé au Français un "I love you" après l'ultime épreuve du 1 500 m. Voilà à quoi va ressembler la nouvelle vie de Kévin Mayer : tout le monde va se mettre à l'aimer.
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