Kheira Hamraoui a été laissée libre cet été par le PSG après deux saisons marquées par son agression et l'ouverture d'une information judiciaire.La footballeuse a décidé de partir à Mexico pour jouer avec le Club America.Un départ de France qu'elle explique dans un entretien à l'AFP.
Une manière de tourner la page. Après deux saisons compliquées au PSG, marquées par son agression et l'ouverture d'une information judiciaire, la footballeuse Kheira Hamraoui a décidé de quitter la France. Laissée libre à l'été par son club, elle vient de signer au Club America à Mexico, où elle évoluera désormais. Un nouveau départ dans "un environnement sain", loin des "moments traumatisants" et du PSG qui, dit-elle dans un entretien à l'AFP, l'a "maltraitée".
Partir et "connaitre autre chose"
"J'ai vécu des moments traumatisants en France et être ici ne peut me faire que du bien. Après l'agression dont j'ai été victime, je n'ai pas été épargnée par mon club, les réseaux sociaux et la presse française", explique ainsi Kheira Hamraoui à propos de son départ au Mexique. "Certaines de mes ex-coéquipières et des employés du club savent à quel point j'ai été maltraitée par le PSG après mon agression", accuse-t-elle encore, assurant avoir tourné la page de ce club "au coup de sifflet final de mon dernier match disputé avec le PSG".
La joueuse ne manque néanmoins pas de reprocher l'absence de considération qu'elle a ressentie à la suite de son agression, en novembre 2021. "Peut-être que le PSG n'a pas su ou voulu gérer toute cette attention médiatique pour des raisons autres que sportives. Ils ont choisi la solution de facilité en essayant de me pousser vers la sortie avant la fin de mon contrat", suppose-t-elle, certifiant malgré tout être "partie la tête haute et en ayant fait la démonstration que j'étais une des joueuses majeures dans cet effectif."
Désormais, elle l'assure, son départ va lui permettre "de connaître autre chose". "J'ai tout gagné en Europe, évolué dans les plus grands clubs (OL, PSG, Barcelone). J'avais aussi besoin de connaître une nouvelle culture, un nouveau football et retrouver l'engouement du public pour notre sport", se réjouit-elle, en soulignant que le Mexique était "un pays de football". Un constat qu'elle ne retrouve pas partout. "Dans certains championnats européens, l'engagement des clubs pour le football féminin n'est pas à la hauteur de ce qu'on est en droit d'attendre. La passion populaire n'est pas toujours au rendez-vous, non plus", juge-t-elle.
En novembre 2021, au retour d'un dîner d'équipe, elle avait subi une violente agression à Chatou, dans les Yvelines, frappée à la barre de fer par des hommes cagoulés. Une information judiciaire a par la suite été ouverte pour "association de malfaiteurs" et "violences aggravées". L'enquête a été élargie pour "escroquerie en bande organisée" en raison de suspicions d'agissements dans l'entourage de sa coéquipière parisienne Aminata Diallo.
Celle-ci a alors été placée en détention provisoire puis mise en examen dans cette affaire ayant pour toile de fond une rivalité entre joueuses. César Mavacala, conseiller sportif de Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, deux proches de Diallo, a aussi été mis en examen.