RESTRICTIONS - L'émir du Qatar a appelé mardi ses compatriotes à relever les défis de la nouvelle réalité économique, marquée par la baisse des revenus pétroliers, en cessant les dépenses "extravagantes et le gaspillage". Une menace pour le PSG ?
Depuis l’arrivée des investisseurs qataris à la tête du Paris Saint-Germain en 2011, les dirigeants du club de la capitale ne regardent pas à la dépense. Habitué à débourser des millions d’euros durant le mercato et à verser des salaires mirobolants aux joueurs qu’il a su attirer, le Qatar pourrait très prochainement réduire le train de vie du PSG. L'émir du Qatar a appelé ce mardi ses compatriotes à relever les défis de la nouvelle réalité économique, marquée par la baisse des revenus pétroliers, en cessant les dépenses "extravagantes et le gaspillage". Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a souhaité que les dépenses publiques soient faites dans un souci d'efficacité, tout en insistant sur l'achèvement des grands travaux, dont les infrastructures de la Coupe du monde 2022 de football.
Un déficit budgétaire de 12 milliards de dollars en 2016
La nouvelle approche doit inclure "la culture de la planification, du travail", notamment auprès des jeunes, a dit l'émir qui s'exprimait à l'ouverture d'une nouvelle session du Conseil consultatif, la principale Assemblée, dont les membres sont désignés. "Il y a des défis à relever dont ceux de la (culture) de la consommation chez les jeunes", a déclaré le jeune émir. "Sans cela, nous ne pouvons pas avancer car la richesse, par elle-même, ne suffit pas". "Nous avons réalisé beaucoup de choses et nous pouvons faire plus, mais nous devons le faire en tenant compte de la réalité des choses", a encore déclaré cheikh Tamim.
Le pétrole et le gaz ont fait du Qatar l'un des pays les plus riches du monde, mais la chute des prix a sérieusement affecté ce petit émirat du Golfe. Le Qatar projette pour 2016 un déficit budgétaire de 12 milliards de dollars, le premier en 15 ans. Ce déficit devrait persister en 2017 et 2018 et le pays envisage, pour y remédier, des mesures d'austérité et l'introduction de la TVA. Cependant, les revenus du Paris Saint-Germain ne dépendent, aujourd'hui, plus seulement de son investisseur alors que le club parisien ne représente qu'une infime partie du portefeuille géré par QSI. Bref, la fin du rêve qatari à Paris, ce n'est pas encore pour tout de suite.
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