Les Jeux olympiques 2024 à Paris

JO de Paris 2024 : la pollution de la Seine, vrai casse-tête et menace de taille à un an des jeux

par TD
Publié le 20 août 2023 à 10h53, mis à jour le 20 août 2023 à 11h16

Source : JT 20h Semaine

Plusieurs compétitions de préparation aux JO sont perturbées cet été à Paris à cause d'une eau de la Seine de mauvaise qualité.
Pour le triathlon ou la nage en eau libre, cette situation inquiète. Et n'enchante pas les athlètes.
Les organisateurs et la Mairie de Paris se veulent rassurants et tablent sur des améliorations notables d'ici l'an prochain.

Ce dimanche, une nouvelle épreuve test en vue des JO de Paris a été perturbée. Le "test event" de triathlon en relais mixte, censé se dérouler dans la capitale, a été transformé en duathlon (course à pied et vélo) en raison de la qualité de l'eau de la Seine. Celle-ci n'offre en effet pas "les garanties nécessaires à la bonne tenue de l'épreuve de nage". Des désagréments qui font tache et se répètent : il s'agit de la troisième épreuve test troublée par la qualité de l'eau du fleuve en l'espace de deux semaines.

Quels plans B pour les JO ?

La qualité de l'eau de la Seine a été affectée ces dernières semaines par des pluies persistantes qui ont fait déborder les égouts. Résultat : une concentration de la bactérie intestinale Escherichia coli trop élevée, supérieure aux seuils fixés par les fédérations sportives. Une situation que les athlètes olympiques et paralympiques scrutent avec la plus grande attention... Et une évidente appréhension.

Des épreuves sont-elles menacées ? Pour le triathlon, les textes officiels sont très clairs. Dans le règlement de World Athletics (la fédération sportive internationale), il est spécifié que "le délégué technique peut modifier la distance du segment de nage ou même annuler la natation". C'est ce qui s'est produit ces derniers jours à Paris, les athlètes étant finalement alignés au départ pour disputer un duathlon avec deux sessions de course à pied au lieu d'une, en complément du vélo.

Un duathlon comme alternative ? "C'est déjà arrivé", a glissé Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. C'est vrai, mais jamais aux JO. "On aura la possibilité aussi de décaler les jours de compétition pour avoir la meilleure fenêtre de qualité de l’eau", ajoute l'ancien champion de canoë. "On a donc un bon niveau de confiance aujourd’hui pour tenir un triathlon l’année prochaine." 

Pour les épreuves de nage libre, les solutions alternatives sont plus réduites. Il n'est pas envisageable de changer le lieu des épreuves et seul le décalage à un jour ultérieur pourrait permettre d'envisager une tenue des courses. À condition bien sûr que les jours qui passent soient synonymes d'amélioration de la qualité de l'eau. Une chose est sûre : si les tests font émerger un risque pour les athlètes, les organisateurs ne pourront pas maintenir la compétition.

Encore un an pour observer des progrès

Certains athlètes râlent devant les problèmes rencontrés à Paris : les triathlètes notamment qui redoutent de voir leur discipline dénaturée et les résultats faussés. Les mauvais nageurs seraient en effet clairement avantagés en cas de passage à un duathlon. 

Du côté de l'organisation, de la mairie de Paris ou de la Région Île-de-France, on fait preuve d'optimisme. Dans un communiqué, les trois institutions ont glissé qu'à "un an des Jeux, la dynamique d'assainissement se poursuit avec l'achèvement des travaux les plus significatifs d'amélioration de la qualité de l'eau dans les prochains mois, en particulier pour faire face à ces évènements météorologiques exceptionnels"

En pratique, "le bassin de stockage d’Austerlitz, un cylindre de 50 mètres de diamètre et de plus de 30 mètres de profondeur, stockera plus de 50.000 m³ d’eau, soit l’équivalent de vingt piscines olympiques. (...) Grâce à ce bassin, l’excédent d’eau s’écoulera dans le réseau d’égouts pour être traité", assure-t-on. Des aménagements qui visent non seulement à permettre une bonne tenue des épreuves aux JO, mais aussi à plus long terme à donner aux Parisiens la possibilité de se baigner dans le fleuve qui traverse la ville. 


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