JUSTICE - La spectatrice, responsable de la chute du peloton du Tour de France, lors de la première étape le 26 juin 2021, sera jugée jeudi 14 octobre par le tribunal correctionnel de Brest. Elle risque gros pour sa "bêtise".
Sa pancarte avait décimé le peloton du Tour de France. Une spectatrice de la Grande Boucle comparaît jeudi 14 octobre devant le tribunal correctionnel de Brest pour une "bêtise" au fort retentissement médiatique. Le 26 juin 2021, sur la commune de Sizun, à 45 km de l'arrivée de la première étape, elle avait agité un écriteau en empiétant sur la chaussée, dos au peloton. Plusieurs coureurs, lancés à vive allure, n'avaient pu l'éviter. L'Allemand Tony Martin, le premier à tomber, avait entraîné dans sa chute de nombreux coureurs, qui avaient été blessés ou contraints à l'abandon, comme l'Allemand Jasha Sütterlin.
Elle est poursuivie pour "mise en danger d'autrui", ainsi que pour "blessures involontaires" ayant entraîné une incapacité de travail "n'excédant pas trois mois". Elle encourt jusqu'à 15.000 euros d'amende et une peine d'un an emprisonnement.
"Un sentiment de honte, de peur"
Sur la pancarte, la jeune femme, âgée de 31 ans et résidant dans le nord-Finistère, avait écrit, en grosses lettres, "Allez opi-omi !" ("Allez papi-mamie !", en allemand). Les images d'elle, vêtue d'un ciré jaune, portant une casquette verte et un large sourire aux lèvres avant d'être percutée par le peloton de la Grande Boucle, avaient fait le tour du monde, déchaînant un fort intérêt médiatique, alors qu'elle restait introuvable pendant plusieurs jours. C'est seulement quatre jours après les faits, et alors qu'un appel à témoin avait été lancé pour la retrouver, qu'elle s'était rendue à la gendarmerie de Landerneau, chargée de l'enquête, ne supportant plus la pression médiatique. Dans la foulée, elle avait été placée en garde à vue.
Il s'agissait "d'un message affectueux à l'attention de ses grands-parents, spectateurs inconditionnels et assidus du Tour de France", avait expliqué début juillet la procureure de la République de Brest Camille Miansoni, précisant que sa grand-mère était d'origine allemande. "La mise en cause a exprimé un sentiment de honte, de peur face aux conséquences de son acte. Elle se dit angoissée par le retentissement médiatique de ce qu'elle appelle sa 'bêtise'", avait-elle ajouté, la qualifiant de "fragile".
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