Le basket français secoué par des insultes racistes, une enquête préliminaire ouverte

par I.N
Publié le 31 janvier 2023 à 16h42

Source : Sujet TF1 Info

Loïc Akono, joueur du Metz Basket Club, affirme avoir été visé par une insulte raciste samedi lors d'une rencontre à Charleville-Mézières (Ardennes).
Le parquet a annoncé ce mardi l'ouverture d'une enquête préliminaire, tandis que la Fédération a ouvert un dossier disciplinaire.

Le racisme à nouveau au cœur de l'actualité sportive. Une enquête a été ouverte ce mardi 31 janvier par le parquet de Charleville-Mézières (Ardennes) après des accusations de propos racistes tenus samedi dans cette même ville par un spectateur à l'encontre d'un joueur de Metz, en Nationale 2 (4e division). "Relève-toi bonobo", aurait-il crié à l'encontre de Loïc Akono.

Sur Twitter, le joueur du Metz Basket Club a dénoncé ces propos et justifié son refus de continuer à évoluer sur le parquet. "J'ai décidé de quitter le terrain aujourd'hui à Charleville-Mézières après cette phrase d'une personne dans les gradins", a-t-il expliqué. "C'est bien la première fois que ça m'arrive. J'ai pris cette position de rentrer au vestiaire et rien n'allait me faire changer. Dommage d'en arriver là en 2023, mais je ne pouvais pas rester sur ce terrain."

Le racisme n'a pas sa place dans nos tribunes
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports

Le parquet de Charleville-Mézières s'est saisi du dossier. Il a ouvert "une enquête préliminaire du chef de provocation à la haine lors d'une manifestation sportive", a indiqué à l'AFP la procureure Magali Josse. Un délit qui expose à un an de prison et 15.000 euros d'amende. La Fédération française (FFBB) a pour sa part indiqué dans un communiqué avoir "ouvert un dossier disciplinaire immédiatement après avoir été informée des propos qui auraient été adressés à Loïc Akono".

Depuis, le joueur a reçu un large soutien du monde du basket. "Malheureusement, on laisse passer trop de choses aujourd'hui en dehors du terrain (sans pour autant mettre tout le monde dans le même sac) ! Tout mon soutien à toi", a par exemple écrit l'international français Nando De Colo sur son compte Twitter.

L'affaire est également devenue politique. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a salué "la réactivité" de la FFBB. "Le racisme, les discriminations et la haine n'ont pas leur place sur nos terrains et dans nos tribunes", a-t-elle expliqué sur Twitter, exprimant son soutien à Loïc Akono "qui a refusé l'inacceptable en quittant le terrain". Franck Leroy, le nouveau président de la région Grand Est, a par ailleurs affirmé que "le racisme n'a pas sa place dans le sport, ni ailleurs".


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