Ligue 1 : des banderoles homophobes brandies à Montpellier, une enquête ouverte

M.G avec AFP
Publié le 16 janvier 2023 à 14h01, mis à jour le 16 janvier 2023 à 14h33
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Source : Sujet TF1 Info

Amélie Oudéa-Castéra a condamné lundi des "actes homophobes", à la suite de banderoles brandies la veille par des supporters montpelliérains lors du match de Ligue 1 contre Nantes (0-3).
La ministre des Sports a réclamé, avec force, des sanctions contre les auteurs de ces messages.

Nouvelle polémique dans le football français. Après plusieurs jours marqués par la fragilisation puis la mise en retrait de Noël Le Graët de son poste de président de la FFF, le ballon refait parler de lui dans l'Hexagone. Et ce n'est toujours pas pour le but génial d'Andrei Girotto d'une frappe surpuissante en pleine lucarne, ni même pour l'exploit des Rennais contre le Paris Saint-Germain. Ce sont plutôt des banderoles, aux messages jugés infamants, qui font couler de l'encre. 

"Condamnation la plus ferme de ces images, de ces mots, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport", a dénoncé lundi Amélie Oudéa-Castéra, en référence aux messages déployés par des ultras montpelliérains en marge de la large défaite contre Nantes (0-3), dans le cadre de la 19e journée de Ligue 1. "Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus durablement à l'écart des stades", a-t-elle ajouté, sur Twitter. 

Une enquête ouverte

Les banderoles incriminées ont été déployées par des supporters pailladins qui entendaient protester contre les résultats catastrophiques de leur équipe, battue 6-1 quatre jours plus tôt à Nice et proche de la zone de relégation. Sur deux d'entre elles, il était écrit : "Équipe de tapettes" et "Allez tous vous faire enc...".

Adjoint en charge des Sports au maire de Montpellier, Hervé Martin s'est, de son côté, dit "scandalisé" par ces "insultes vulgaires et homophobes". "J'espère que des sanctions seront prises", appelle-t-il. 

Dans un communiqué, le club de Laurent Nicollin a reconnu des propos qui "ne peuvent pas être tolérés". "Des investigations sont en cours et des plaintes seront déposées le cas échéant", ajoute-t-il. 

En attendant, le procureur de Montpellier a annoncé l’ouverture d’une enquête "des chefs d’injures publiques à raison de l’orientation sexuelle, introduction, détention et usage de fusée ou d’artifice dans une enceinte sportive et jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes dans une enceinte sportive".

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Outre cette action, les spectateurs concernés ont déserté leur tribune durant les quinze premières minutes, avant de revenir et de jeter des fumigènes sur la pelouse, entraînant une interruption de la rencontre. Au final, leur équipe s'est (encore) inclinée au terme d'un match cauchemardesque et occupe une peu enviable 15e place du championnat, deux points devant Brest, premier relégable.


M.G avec AFP

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